Le quartier d'al-Mïdan est un exemple judicieux pour présenter l'histoire et le développement de l'expansion urbaine extra-muros de la ville de Damas. En effet, son expansion s'est poursuivie sans interruption au fil des siècles. Longeant la Rue principale vers la Terre Sainte, l'Égypte et la Palestine, ce quartier a été divisé en trois parties (Nord, Centre et Sud) afin d'en faciliter son étude. Le quartier s'est développé à partir des villages des premières tribus arabes installées aux alentours de la muraille (VIIe et VIII siècle). La partie Nord a été le premier secteur du quartier à connaître un vrai essor dans son urbanisation jusqu'à l'époque ayyoubide (570-658/1174-1260) où le Musalla a été transformé en mosquée (en 606/1211) et où la partie centrale a connu un noyau d'urbanisation. A l'époque Mamelouke (658-923/1258-1516), le village al-Qubaybat est apparu dans le Sud avec sa mosquée, la Mosquée al-Karïmï (en 718/1318). Par la suite, la Mosquée de Manjak a été érigée (avant 826/1423) dans le secteur Central qui a intégré la partie Nord. Suite à cela, al-Qubaybat a perdu son indépendance en intégrant l'unité spatiale du quartier avant l'arrivée des ottomans (en 923/1516). L'étude architecturale de l'ensemble des monuments du quartier d'al-Mïdan révèle une identité spécifique avec, d'une part, l'absence totale de madrasa et, d'autre part, la présence de mausolées mamelouks à deux coupoles. Par ailleurs, le quartier présente le seul exemple dans l'architecture damascène d'un édifice proche du type« sabïl- maq'ad », bien connu au Caire d'époque mamelouke. Les sources historiques et les documents écrits des archives fournissent des listes importantes de monuments du quartier disparus de nos jours. Cela s'ajoute à la liste issue des travaux sur le terrain et permet d'avoir une vue plus complète sur l'histoire de l'urbanisation du quartier. La société a été composée de plusieurs classes: les notables (al-Kubartiou al-A 'yiin) qui ont collaboré avec les militaires pour contrôler les peuple (al-'Amma), sans oublier les grand commençants et les milices locales appelées « al-Zu 'ur ». Le pouvoir était représenté par un walï, qui avait la responsabilité de le contrôler, d'y maintenir l'ordre et de collecter les impôts. Ce dernier était soutenu dans sa mission par deux autres personnages : le Shaykh al-hara, qui en général était choisi par le pouvoir parmi les élites ou les personnes puissantes du quartier, et le 'Arif al-hara, qui était un des chefs des milices locales « al-Zu 'ur ». / The district of al-Mïdan is a perfect example to present the history and development of the extramural expansion of the city of Damascus. Indeed, its expansion has continued without interruption for centuries. On both sides of the main road to the Holy Land and Egypt, the area was divided into three sections (North, Central and South) to facilitate its study. The district started to develop from the villages of the first Arab tribes settled a round the wall (seventh and eighth century AD). The northern part was the first sector to experience a real momentum in its urbanization in the Ayyubid period (570-658 / 1174-1260), where the Musalla was converted into a mosque (in 606/1211) and the central part became the core of urbanization. ln Mamluk times (658-923 / 1258-1516), the town of al-Qubaybat appeared in the South with its alKarimï mosque (in 718/1318). Thereafter, the Jamï Manjak was erected (before 826/1423) in the central area which then incorporated the northern part. Subsequently, al-Qubaybat lost its independence by incorporating into the spatial unity of the area before the arrival of the Ottomans (in 923/1516). The architectural study of the monuments in the district of al-Mïdan reveals a specific identity, total lacking madrasas on the one hand, and on the other band, including: Mamluk mausoleum with two domes. Furthermore, the district has the only example in Damascus of a building approximating to the type "sabïlmaq'ad", well known under the Mamluks in Cairo. The historical sources and written documents of the archives provide important lists of monuments today disappeared. This can be added to the list of the monuments studied and provides a more comprehensive view of the area's urbanization. The social organization was composed of several classes: the notables (al-Kubariï or al-a’yan) who worked with the military to control the people (al-'Amma), without forgetting the well known merchants and local militias called "al-Zu'ur ". The authority was represented by the walï, who was responsible for control, maintaining order and collecting taxes. The walï was supported in his mission by two other persons: Shaykh al-hara, who in general was chosen by the authorities among the elites or powerful people in the district, and the 'Arif al- hara, who was a leader of local militias "al-Zu'ur".
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PA01H064 |
Date | 21 October 2016 |
Creators | Dayoub, Bassam |
Contributors | Paris 1, Northedge, Alastair |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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