Pendant très longtemps, la littérature sénégalaise d’expression française s’est enrichie suivant les canons de l’esthétique occidentale. Du point de vue du style et des techniques de narration, les écrivains sénégalais de la première génération montraient une certaine maîtrise et dépendance de ceux-là. À une période récente, d’autres écrivains ont exprimé, dans leur choix d’écriture, une liberté de style et de ton vis-à-vis de la tradition littéraire. Le corpus choisi dans cette étude, s’inscrivant dans une dynamique de rupture d’avec les anciens récits de héros positifs, est constitué d’échantillons d’oeuvres d’écrivains appartenant à toutes les générations. Ces derniers, ne s’alignant pas sur les anciens canons esthétiques, offrent un nouveau regard à la littérature sénégalaise sous le prisme de la marginalisation.Dans cette étude nous relevons et analysons les éléments constituant l’esthétique de la marginalisation dans le texte sénégalais d’expression française. Pour situer le lecteur dans le contexte sénégalais, il nous incombe de signaler la diversité ethnique et religieuse qui fait du wolof l’une des langues nationales, du français, la langue officielle et de l’Islam, la religion dominante. Ces différentes composantes s’interfèrent dans les textes à travers des procédés narratifs et stylistiques mis en place pour créer d’autres types de discours. Pour donner corps et forme à ceux-là, les écrivains ont créé des figures marginales à cet effet.En définitive, analyser l’esthétique de la marginalisation dans la littérature sénégalaise d’expression française, c’est interroger les formes de discours, de structures des récits et d’images que les auteurs mettent en oeuvre pour transgresser les normes établies. Et quand leur écriture s’approprie la marginalisation, le renouvellement des effets stylistiques et le changement de champs thématiques deviennent des formes de refus et de rébellion. / For a very long time, the Senegalese literature of French expression has expanded following the canons of Western aesthetics. From a stylistic and narrative techniques perspective, the Senegalese writers of the first generation showed a sense of mastery and dependence on the former. Of recent, other writers have expressed in their choice of writing, their freedom of style and tone in relation to literary tradition. The chosen corpus in this study, following a dynamic break from old stories of positive heroes, consists of samples of works by writers belonging to all generations. These, aligning with the old aesthetic canons, offer a new look to the Senegalese literature under the prism of marginalization.In this study we identify and analyze the elements constituting the aesthetics of marginalization in the French-speaking Senegalese text. To place the reader in a Senegalese context, we deem it necessary to point out the ethnic and religious diversity which makes Wolof one of the national languages, French, the official language and Islam, the dominant religion. These different components interfere in the texts through narrative and stylistic processes used in order to create other types of discourse. To give concrete form to them, the writers have created marginal figures to that effect.Finally, to analyze the aesthetics of marginalization in Senegalese literature of French expression, it is to reflect on speech forms, story and image structures that the authors use to transgress the established standards. And when their writing appropriates marginalization, the renewal of the stylistic effects and the change of thematic fields become forms of rejection and rebellion
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LIMO0001 |
Date | 19 January 2015 |
Creators | Dieme, Aliou |
Contributors | Limoges, Beniamino, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds