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Three essays in the microeconomics of development / 3 essays in the microeconomics of development

Dans cette thèse, j’explore les facteurs qui minent les chances de vie des enfants dans les pays en développement, avec un accent particulier sur les pays d’Afrique sub-saharienne. Cette thèse est composée de 3 essais. Les deux premiers (chapitres 1 et 2) se concentrent sur le mariage précoce des jeunes filles, tandis que le troisième et dernier essai (chapitre 3) met l’accent sur la pauvreté des enfants, spécifiquement à la question de la concordance/discordance entre mesures monétaires et multidimensionnels de ce phénomène. Le mariage précoce est pratiqué dans toutes les régions du monde, mais c’est en Afrique subsaharienne que le phénomène est prédominant, 8 des 10 pays avec les prévalences de mariage précoce les plus élevés sont sur le continent. En 2010, 34% (environ 67 millions) de jeunes femmes âgées de 20 à 24 à l’échelle mondiale ont été marié avant leur dix-huitième anniversaire et environ 12% ont été marié avant l’âge de 15 ans. L’Organisation des Nations Unies pour la population (FNUAP) estime que si cette tendance continue, 142 millions de filles seront mariées avant 18 ans dans la prochaine décennie (UNFPA, 2012). Dans les pays où cette pratique est prédominante, il reflète les normes basées sur le genre qui façonnent la vie des adolescentes, contraignant leur choix et capacités de vie en limitant leur accès à l’éducation, leur mobilité ainsi que leur autonomisation au sein du ménage en particulier sur les décisions sexualité et de fertilité. La lutte contre le mariage des enfants en Afrique subsaharienne et ailleurs peut avoir des retombées positives importantes pour la réalisation de l’Agenda 2030 des Nations Unies pour le développement durable. La littérature existante sur le mariage précoce des filles met en évidence le rôle conjoint joué par les facteurs de l’offre—à savoir, pourquoi les parents marient leurs filles mineures—et les facteurs de la demande — à savoir, pourquoi les hommes entrent en relations conjugales avec des adolescentes — comme déterminants de la prévalence de cette pratique dans les pays en développement. Pour que cette évidence empirique soit convertible en action efficace, il est primordial d’avoir une évaluation quantitative de ces deux facteurs de demande et d’offre dans l’explication de ces taux de prévalence élevés. Le premier essai de ma thèse vise à combler cette lacune en mesurant l’importance quantitative de la valeur intrinsèque que les hommes attachent à avoir des épouses adolescentes dans le cadre du Niger. Le deuxième essai fait suite au premier, en développant un modèle de demande de mariage précoce avec une application empirique au Nigeria, pour comprendre pourquoi une grande partie des hommes dans les pays en développement se marient à des jeunes filles mineures. Le troisième essai explore théoriquement et empiriquement les causes de la discordance observée entre la pauvreté monétaire et multidimensionnelle des enfants. Comme les deux premiers essais, il est empiriquement fondé sur les expériences des pays d’Afrique subsaharienne, avec une application à la Tanzanie. Cet essai relie théoriquement les dimensions du bien-être des enfants, tel que la nutrition et la scolarisation, aux caractéristiques socioéconomiques des parents, tel que le revenu et l’éducation parentale. Le modèle prédit que l’éducation des parents influe sur le niveau de discordance entre la pauvreté monétaire et multidimensionnelle des enfants. Ce résultat théorique est testé empiriquement en utilisant les données de la Tanzanie. Les résultats montrent que l’éducation des parents agit négativement sur la probabilité qu’un enfant non-pauvre monétairement souffre de privations de base, et agit positivement sur la probabilité qu’un enfant pauvre monétairement ne souffre pas de privations de base. Dans l’ensemble, ces trois essais contribuent à faire progresser notre connaissance des facteurs qui contraignent les chances de vie des enfants en Afrique subsaharienne. En particulier, ma thèse suggère que les interventions politiques qui ne tiennent pas compte de la résistance locale à la mise en oeuvre des programmes de prévention du mariage précoce des filles peuvent être confrontés à des rendements incertains (Essai 1 et 2). Il met également en évidence un autre canal par lequel l’éducation des parents peut jouer un rôle important dans l’amélioration des chances de vie des enfants dans les pays en développement (Essai 3). / In this thesis, I investigate factors that undermine children’s life chances in developing countries, with a particular focus on sub-Saharan African (SSA) countries . Three essays comprise this thesis. The first two (Chapters 1 and 2) focus on the life chances of adolescent girls in relation to the issue of child marriage, while the third essay (Chapter 3) focuses on child poverty, in relation to the issue of concordance/discordance between monetary and multidimensional measures of this phenomenon. Child marriage is found in almost all regions of the world, but SSA gets the brunt of it, as it is home to 8 of the 10 countries worldwide reporting the highest prevalence rates of this phenomenon. In 2010, 34% (about 67 million) of young women aged 20-24 globally were married before their eighteenth birthday and about 12% were married by age 15. The United Nation Population Fund (UNFPA) estimates that if present trends continue, 142 million girls will be married before age 18 in the next decade (UNFPA, 2012). Child marriage has been shown to hamper developing countries girls’ life chances both directly and indirectly (UNFPA, 2012). Where it exists as a mass phenomenon, it reflects gendered norms that shape adolescent girls’ lives through constrained choices and capabilities relative to boys, including a higher care work burden for girls, restricted access to education, limited mobility; limited authority in the family for wives ( particularly over sexuality and fertility decisions). Combating child marriage in SSA and elsewhere may thus yield significant positive spillovers for the achievement of the 2030 United Nation’s Agenda for Sustainable Development. The existing child marriage literature highlights the joint role played by supply-side factors — i.e., why parents marry off their underage daughters— and demand-side factors— i.e., why men enter into marital relationships with underage girls— in driving the prevalence rates of child marriage in the developing world. To turn this empirical finding into effective policy action, however, a quantitative assessment of the relative strength of both demandside and supply-side factors in explaining these high prevalence rates is of paramount importance. The first essay of my thesis aims to fill this knowledge gap by measuring the quantitative importance of the intrinsic value Niger’s men attach to having child brides. The second essay follows up on the first, by developing a demand-side model of child marriage with empirical application to Nigeria, to explain why a large proportion of men in developing countries marry underage girls. The third essay explores both theoretically and empirically the causes of the observed mismatch between monetary and multidimensional child poverty. Like the first two essays, it is empirically grounded in the experiences of SSA countries, with a practical application to Tanzania. This essay theoretically links child outcomes, such as nutritional status and schooling achievements to parental and household characteristics including household income and parental education. The model used to formalize this link predicts that parental education influences the level of the mismatch between monetary and multidimensional child poverty. Empirical evidence drawn from Tanzania NPS data is consistent with this prediction. In particular, results show that parental education is a negative predictor of the probability that a monetarily non-poor child suffers some basic deprivations, and a positive predictor of the likelihood that a monetarily poor child suffers no basic deprivations. Overall, these three essays contribute to advancing our knowledge of factors that constraint children’s life chances in SSA. In particular, my thesis suggests that policy interventions that ignores the extent and causes of local resistance to the implementation of child marriage prevention programs may face uncertain results (Essay 1 and Essay 2). It also highlights another channel through which parental education can play an important role in the improvement of children’s life chances in developing countries (Essay 3).

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/27508
Date24 April 2018
CreatorsDiarra, Setou Mamadou
ContributorsDessy, Sylvain E., Cockburn, John
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
Typethèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xvii, 107 pages), application/pdf
CoverageAfrique subsaharienne, 21e siècle
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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