Les développements théoriques de l'économie (néo-)institutionnelle ont gagné récemment le débat sur le développement. En même temps, le rôle des institutions est progressivement intégré dans l'analyse des stratégies de développement. Notre recherche dont le champ empirique est le cas de la microfinance en Haïti s'inscrit dans cette optique. Elle part de l'idée que le changement économique et social à la base du développement implique l'articulation d'un ensemble d'actifs matériels et immatériels. Le développement apparaît alors comme étant le processus sinon le résultat de la mobilisation d'un ensemble de capitaux. Aussi, nous avons cherché à montrer que les institutions économiques qui structurent les interactions entre les individus constituent une forme de capital : le capital institutionnel. Appliquée à l'analyse de l'intermédiation microfinancière en Haïti, le capital institutionnel s'est révélé un élément déterminant dans la mise en œuvre des stratégies de développement. Il apparaît comme un apport des organisations de microfinance. Il agit sur les comportements des bénéficiaires des services microfinanciers et se traduit par des conséquences économiques et sociales mesurables. A la lumière de preuves empiriques, nous sommes parvenus à la conclusion suivante : le capital institutionnel compte, à la fois comme outil analytique et comme actif véhiculé par les acteurs pour guider les comportements dans le sens du changement souhaité.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00565414 |
Date | 04 January 2011 |
Creators | Paul, Benedique |
Publisher | Université Montpellier I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.1673 seconds