Ce mémoire porte sur l’expérience de la maternité des Ouagalaises et son évolution. Il s’intéresse au déroulement de la première grossesse, de l’accouchement et de l’entrée en maternité de deux générations de femmes. Privilégiant une approche holistico-inductive en méthodologie qualitative, notre recherche s’est appuyée sur 31 entretiens semi-directifs avec des Ouagalaises, sur 15 d’heures d’observation participante à la maternité ainsi que sur 10 d’entretiens semi-directifs avec des sages-femmes.
Les résultats de l’analyse montrent que le savoir de la maternité se transmet toujours de génération en génération, et qu’il demeure encore fortement encadré par les aînées. Toutefois, les transformations en cours dans le système de santé et dans la société burkinabè ne sont pas sans incidence dans la capitale. Les jeunes femmes étant plus renseignées en matière de santé reproductive, elles ont davantage reconnu les signes de la grossesse et le début des douleurs de l’accouchement. Les accompagnantes n’ayant plus accès à la salle d’accouchement et le pouvoir des sages-femmes s’agrandissant, l’expérience de l’accouchement se modifie. Bien que les vieilles femmes n’aient plus le même contrôle sur les parturientes durant l’accouchement, leur influence est toutefois toujours très importante pendant la période post-partum. Les femmes de la jeune génération n’étant généralement pas encore mariées ou installées dans leur propre maison au moment de la grossesse, la promiscuité avec leur belle-mère à l’issue de l’accouchement augmente et le pouvoir de cette dernière est plus important qu’il ne l’était à l’époque de la génération précédente. / This thesis explores the maternity experience of women from Ouagadougou and its evolution through time. It focuses on the unfolding of the first pregnancy, the delivery process and the entrance in maternity for two generations of women. Using a analytic induction approach in qualitative methodology, our research is based on 31 semi-directed discussions with woman, 15 hours of participative observation on maternity, and, on 10 semi-directed interviews with mid wives.
The results of the analysis demonstrate that the accumulated knowledge surrounding maternity, has always been transmitted from generation to generation [among woman,] and that it’s still largely influenced by the elderly. However, the transformations happening in the burkinabé society and most importantly in their health care system, is having an impact on this ‘sharing of knowledge.’ Young woman are now receiving more information on their reproductive health, and are more inclined to recognize both, the signs of pregnancy, and the on-set of labour. Because the old women doesn’t have access to the delivery room, and because of the mid wives’ growing power, the birth process of the women is changing. Even though the elderly women don’t have the same influence over their parturients during the delivery process, their impact is still present during the post-partum period. Countless of these young urban women are now residing with their mother-in-law, translating into increased power of the mother-in-law in many facets of the pregnancy. This exertion of power is now more noticeable than ever before compared to any prior generation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMU.1866/2673 |
Date | 08 1900 |
Creators | Lewis, Marie-Josée |
Contributors | Calvès, Anne-Emmanuèle |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
Page generated in 0.0027 seconds