Cette monographie porte sur l’écologie politique en Basse Normandie de 1968 à 2012. En effet, elle nous invite à nous interroger sur le développement du mouvement écologiste, puis sur sa structuration et enfin sur son poids électoral dans cette région. En d’autres termes, nous allons nous demander si la région bas-normande, dominée par la droite, est une terre favorable à l’écologie politique ? Dès la fin des années 1960, la Basse Normandie se caractérise par l’apparition d’associations environnementales et écologiques qui sont déterminantes dans le développement de ce mouvement. Par ailleurs, dans un contexte de remise en cause de l’autoritarisme, du centralisme et de la société de consommation par une partie de la population, le Nord Cotentin fut le théâtre d’une importante mobilisation antinucléaire qui compte dans la naissance de l’écologie politique à l’échelle régionale. Cette lutte a cristallisé les différentes sensibilités partisanes et l’extrême hétérogénéité de ses sympathisants. Au même titre que l’Alsace, la Basse Normandie devient une terre pionnière de l’écologie politique. Toutefois, étant donné leur répulsion quasi-structurelle à s’organiser en parti, les écologistes tardent à s’unifier dans une même structure. Suite à de nombreuses crises et départs, le mouvement connaît de profondes mutations régionales. Ainsi, après le succès électoral, la région bas-normande devient une terre de mission au cours des années 2000. Anti-systèmes dès son l’origine, les écologistes se professionnalisent et participent à des alliances électorales en vue d’obtenir des postes à responsabilité, et ce, malgré les rapports complexes avec les partis de gauche, et plus particulièrement avec le PS, au sujet de la présence du nucléaire dans la Manche. Toutefois, malgré leur réussite électorale lors des élections locales, ils ne parviennent pas à « se construire de fiefs » dans la région. / This monograph which focuses on ecological politics in Basse Normandie from 1968 to 2012, tackles the topic question, the development of the ecological movement, its structure, and finally its electoral representation in this region. In other words, we are going to ask ourselves if the Basse Normandie region, despite its right-wing domination, is a land in favor of political ecology? By the end of the 1960s, Basse Normandie was characterized by the emergence of environmental and ecological associations which were decisive in the development of this movement. Moreover, in a time when a part of the population was challenging authoritarianism, centralism consumer society, Nord Cotentin was the scene of an important antinuclear mobilization which paved the way to political ecology at the regional level. This struggle epitomized the different strands of the movement and the deep differences between its members. Like Alsace, Basse Normandie became a pioneer of political ecology. However, given their deeply-rooted rejection of founding party, ecologists postponed the creation of that structure. After many crises, the movement underwent deep regional changes. Thus, after a few electoral successes, the region Basse Normandie became a land of conquest during the 2000's. Despite their anti-system essence, ecologists professionalized themselves and took part in voting alliance to obtain position of responsibility in spite of their complex relationships with left-wings parties, and more particularly with the Socialist Party, about nuclear power plants implementation in the Manche. However, despite electoral successes in local elections, they failed to build their own political territories.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017NORMC026 |
Date | 15 December 2017 |
Creators | Requet, Laurent |
Contributors | Normandie, Boivin, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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