Chez l'humain, les manifestations de la souffrance sont variées et parfois difficiles à comprendre. En thérapie, il n'est pas toujours aisé de savoir comment aborder la souffrance quand la personne devient une menace pour elle-même lors de comportements à caractère automutilant, par exemple. Cet essai cherche à comprendre la souffrance reliée au symptôme de l'automutilation chez les personnes ayant un trouble de la personnalité borderline. Nous voulons démontrer l'importance des relations précoces dans le développement du self et ce, au niveau pulsionnel, relationnel et développemental. Dans un premier temps, cet essai vise l'intégration d'acquis théoriques à la pratique clinique par la présentation de trois approches différentes du self qui permettent d'évaluer la sévérité des cas rencontrés. Dans un deuxième temps, nous voulions aussi aider à diminuer les craintes que certains thérapeutes inexpérimentés pourraient avoir face aux situations de crises, telle que l'automutilation, en démystifiant ces gestes et leurs causes en fournissant une meilleure compréhension du trouble de personnalité borderline, afin que les thérapeutes puissent rester plus disponibles et empathiques. En premier lieu, nous aborderons les buts et les motivations qui nous ont poussés à faire cette recherche. Ensuite, nous présenterons à travers le contexte théorique les définitions du Moi, du self et celle du trouble de personnalité borderline. Un bref historique du symptôme de l'automutilation sera exposé ainsi que les contextes d'apparition et la dynamique de celui-ci. La différence entre l'agressivité et la violence sera illustrée et des avenues de traitements seront proposées. Par la suite, la présentation de nos trois approches permettra de comprendre le niveau pulsionnel, relationnel et développemental du self en lien avec le développement d'un trouble de personnalité borderline et la présence du symptôme de l'automutilation. La première théorie, celle du Moi-peau d'Anzieu, permettra de comprendre le Moi à partir des investissements pulsionnels en représentant une surface de communication et un contenant pour le monde des pensées. Notre deuxième approche, celle de Kernberg et al., démontre l'importance des relations précoces dans le développement du self et dans sa cohésion. Et la dernière, celle de Fonagy et al., aide à définir les capacités de mentalisation de l'enfant en lien avec la fonction réflexive du parent. Pour chacune des trois approches, nous exposerons les origines propres à celles-ci, comment elles expliquent le développement du self, la motivation du modèle théorique, les fonctions du self, la définition du trouble de personnalité borderline, la position thérapeutique de l'auteur et une étude de cas. La discussion servira à comparer nos trois approches théoriques et nos études de cas qui y sont associées, pour exposer ensuite, des réflexions sur le traitement des personnes ayant un trouble borderline qui s'automutilent. Pour conclure, le fait de connaître le niveau pulsionnel, relationnel et développemental du self aide à la compréhension du symptôme de l'automutilation diminuant ainsi les craintes du thérapeute face aux situations de crise.
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Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.4129 |
Date | 05 1900 |
Creators | Léger, Astrid |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Thèse acceptée, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/4129/ |
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