Ancré dans une perspective socioculturelle de la consommation, ce travail de thèse s’inspire de l’émergence des espaces de coworking au confluent d’un contexte hypermoderne et d’un développement des approches de consommation collaborative. A travers une démarche de terrain couvrant trois études de cas, cette recherche s’intéresse à l’expérience vécue, par le consommateur, du lieu de service polyfonctionnel. Au-delà d’abriter des environnements de travail partagés, les espaces de coworking embrassent en effet un large éventail d’activités économiques, ludiques et culturelles, tant solitaires que collectives, régulières et occasionnelles. Grâce à une analyse qualitative mobilisant les discours d’usagers et des photographies, cette thèse place l’espace au cœur de l’expérience vécue et fait de la polyfonctionnalité une ressource créative pour les usagers. A partir d’une vision transdisciplinaire, la thèse conçoit les espaces de coworking comme des lieux de service construits par les usagers eux-mêmes, notamment au travers de pratiques d’appropriation temporaire et collective, et de mécanismes de gestion ouverts. Cette recherche doctorale soutient donc la thèse selon laquelle la perspective spatiale conduit à une nouvelle intelligence de l’expérience du lieu de consommation, et suggère l'habiter comme dimension structurante de celle-ci. / This thesis looks at the experience, by consumers, of multifunctionnal servicescapes. In a context of hypermodernity and collaborative consumption, we investigate the emergence of coworking spaces through an ethnographic approach and three case-studies. We look at how such places are produced and consumed, whereas offering hubs in which to work and live simultaneously. That is, this research highlights that coworking spaces can meld various functions of the space, from work-related experiences to cultural or ludic, single or communal, regular or occasional activities. Thanks to interviews and observational sessions, we show that flexibility and multifunctionnality of the space are key drivers of creativity. We also show that coworking spaces are built by users themselves through various mechanisms of temporary and collective appropriation, and through participatory management. Thus, the way people utilize coworking spaces suggests a new understanding of the serviscape experience as well as a new structural dimension of it: the lived-in experience (habiter).
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016LIL20008 |
Date | 13 September 2016 |
Creators | Toussaint, Stéphanie |
Contributors | Lille 2, Université catholique de Louvain (1970-....), Toulouse, Nil |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0026 seconds