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La confession dans le théâtre de la fin du Moyen Âge : farce, mystère, moralité / Confession in the late medieval franche theatre : farce, mystère, moralité

Le sacrement de confession, dont l’obligation annuelle est décidée par le concile de Latran IV (1215), est une pratique religieuse qui marque profondément la civilisation du Moyen Âge finissant. Le motif remporte un succès franc dans le théâtre profane des XIIIe XVIe siècles. Les farces montrent des scènes de confessions burlesques, toujours déviantes, dans lesquelles les travers des pénitents et des confesseurs apparaissent et dont la mécanique formelle est utilisée à des fins dégradées. La moralité favorise l’exploitation des métaphores de ce sacrement ou son allégorisation divisée en de multiples personnages qui gravitent autour de ses trois grands moments : contrition, confession et satisfaction ou pénitence. La figuration imagée est mise au service du sens théologique du sacrement, la confession étant un moyen de salut, une étape capitale par rapport au devenir éternel de l’âme. Enfin, les mystères de la Passion font adopter aux saints antiques le langage du sacrement, manifestant l’identité, dans la civilisation médiévale, entre conversion et confession. Malgré des élaborations esthétiques différenciées selon le genre théâtral, les fortes convergences entre les pièces du corpus montrent des dramaturges attentifs aux mêmes aspects du sacrement : les difficultés qu’il y a à accepter cette démarche d’auto-accusation, l’effort pastoral déployé par les contemporains pour en persuader le bien-fondé et en expliquer le déroulement et enfin, quand ils se font jour au XVIe siècle, les affrontements doctrinaux avec les protestants. Le théâtre est en cela le témoin de la théologie moyenne des hommes de son temps. / Confessing sins is a yearly duty for all Christians since the council of Lateran IV (1215). The broad impact of this religious practice on late medieval civilization is patent through the French theatre of the xiiith – xvith centuries. Comic short plays (farces) show realistic scenes of confession: but, due to the confessor’s or the sinner’s attitude, none is right. The comical and critical distance allows the use of the ritual form, disconnected from the preoccupation of heaven and hell and applied to terrestrial purposes. On the contrary, the use of allegory in morality plays (moralités) aims at showing the signification of the sacrament: images emphasize the meaning of this sacrament which provides ways of salvation to the soul of the sinner. The moments of the rite, contrition, confession, and penance, are, like every other notion in connection with them, impersonated by allegorical characters who explain and perform the sacrament. Eventually, in the Passion plays (mystères), saint characters tell their conversion to the ritual forms of the sacrament, showing the equivalency, in that civilization, between conversion and confession. Despite esthetic differences depending on the theater genres, all plays show a similar interest on some aspects of the sacrament: the reluctance every man must overcome to formulate his self-accusation, the pastoral care with which the institution keeps explaining and convincing people of its use and finally, as it rises in the xvie Century, the protestant contestation of the sacrament. Theatre thus appears to be a testimony of the average late medieval theology.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA100004
Date08 January 2015
CreatorsSimon-Walckenaer, Marie-Emmanuelle
ContributorsParis 10, Bordier, Jean-Pierre
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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