Le travail de Wittgenstein exemplifie la transcendance dont se nourrit la philosophie. En effet, la recherche de fondements à notre langage, par la mise en œuvre d'un idiome logique, génère des préoccupations ontologiques insondables. De même, le désir de créer une grammaire purement descriptive révèle l'arbitraire des critères de l'ordinaire. Enfin, la négation quasi obsessionnelle d'une intériorité active ne fait pas obstacle à son retour dans les thèmes de la volonté, du silence et de l'éthique. L'Éthique dite ineffable et la volonté, dans le sens de Schopenhauer, s'imposent comme les invariants d'un Sujet en marge d'un monde dit sans valeur dans lequel, logique, éthique et esthétique ne peuvent se dire. Ici, le silence de Wittgenstein ouvre sur un non-dit éloquent. En recherchant des fondements ou des règles à notre langage, tout en expulsant certains objets hors du dicible, Wittgenstein exprime le désir de mettre en place un point de vue synoptique sur notre forme de vie. Mais en fait, il se retrouve prisonnier des entrelacs qui relient l'immanence et la transcendance.Ces investigations ne peuvent être dissociées, chez ce contemporain de la naissance de la psychanalyse, d'une attitude tendancielle à la sublimation des problèmes philosophiques sur fond de crise identitaire. Son attitude face aux choix, sa difficulté à donner un assentiment, son rapport ambigu au religieux, au mystique et à l'identité, sont soulignés comme les points aveugles de son expression. Ces thèmes révèlent une transcendance intrinsèque à son œuvre et une résistance forte de la métaphysique.Le travail de Wittgenstein est pris ici comme un exemple paradigmatique de la philosophie analytique, philosophie entrée en conflit contre l'abus d'expressions métaphysiques accusées de nous livrer aux illusions trompeuses. / Wittgenstein's work exemplifies transcendence which feeds philosophy. The search for foundations to our language, by the implementation of a logical structure generates unfathomable ontological concerns. Similarly, the dream of a purely descriptive grammar reveals the arbi-trariness of criteria of the ordinary. Finally, the obsessive denial of an active interiority does not preclude his return to willpower, silence and ethical themes. Ethics, as ineffable, and will, in the sense of Schopenhauer, are invariants of a philosophical subject on the sidelines of a world without value, in which, the logical, ethical and aesthetic could not be said. Here, Witt-genstein's silence opens on an eloquent unsaid. Searching for foundations or rules to our lan-guage, while expelling some objects in the indescribable, Wittgenstein expressed the desire to provide a synoptic view of our form of life. In fact, he finds himself prisoner of interlaces between immanence and transcendence.These investigations cannot be separated with this contemporary of the birth of psychoanaly-sis, a trend attitude to the sublimation of philosophical problems on substance of identity cri-sis. His attitude to choice, his difficulty to give consent, his ambiguous report to the religious, the mystic and identity are underlined as blind expression points. These themes reveal an in-herent transcendence in his work and the resistance of the metaphysical.Wittgenstein's work is seen as a paradigm of analytic philosophy, philosophy came into con-flict against the abuse of metaphysical expressions accused of deceptive illusions for us.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012REIML012 |
Date | 18 June 2012 |
Creators | Lemaire, Jacques |
Contributors | Reims, Daval, René |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds