On a depuis longtemps fait le constat de nombreuses variantes grammaticales en français (la négation avec et sans ne, SV(O) vs. la dislocation à gauche, etc.), les unes étant valorisées et les autres stigmatisées. Dans ce travail, on défend l'idée que l'on a affaire à une situation de diglossie. Cela suppose que les locuteurs intériorisent deux grammaires : l'une, le français démotique, est acquise " sur les genoux de la mère " et l'autre, le français classique tardif, est acquise à l'école et à travers les institutions qui exigent son emploi. On place cette problématique dans un cadre qui requiert l'étude des productions spontanées, l'abandon de l'opposition oral-écrit et de son caractère explicatif, et une transcription phonologique des données. À travers l'étude du nombre, de la négation, et des alternatives à SV(O), on montre l'intérêt descriptif et typologique de décrire deux grammaires. Chaque grammaire ainsi décrite est plus consistante. Enfin, une étude de corpus observe un locuteur diglosse, qui n'active bien qu'une grammaire à la fois : il mélange par exemple la dislocation à gauche avec la négation sans ne, mais jamais avec la négation avec ne.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00726999 |
Date | 28 November 2008 |
Creators | Massot, Benjamin |
Publisher | Université Paris VIII Vincennes-Saint Denis |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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