Les cadres théoriques de la conservation de la nature n’ont pas un caractère figé, mais ont évolué au cours du temps en privilégiant telles ou telles valeurs, notamment intrinsèques ou instrumentales. Or, les limites de ces cadres d’analyse pour susciter des engagements pour la nature ont été montrées. En m’appuyant sur la notion de valeurs relationnelles ainsi que sur celle des transformations des expériences de nature, j’ai conduit un travail qui veut apporter une réflexion complémentaire aux manières de concevoir la conservation de la nature. Pour cela, à travers l’étude transdisciplinaire des initiatives citoyennes de jardins partagés, cette thèse cherche à comprendre les motivations des citoyens ordinaires à s’engager pour la nature. Ce travail a notamment permis de montrer que des expériences de nature se font aussi en ville, par exemple pour combler un vide personnel par des pratiques de jardinage et des mises en relations sociales et écologiques dans ces espaces. Ces expériences sont aussi vécues par les riverains des jardins, qui pour la plupart reconnaissent et valorisent les bienfaits de ces jardins pour eux, pour les jardiniers, pour le quartier et pour la ville. Au niveau de la biodiversité, j’ai montré que les jardins sont des endroits propices pour l’installation d’une flore spontanée, dont la richesse dépend de l’action des jardiniers et des décisions des propriétaires du terrain (notamment de laisser l’espace disponible sur un temps long). Enfin, j’ai montré comment les relations socio-écologiques créées et encouragées dans un jardin deviennent des moteurs pour l’action politique. Par tous ces angles d’approche, ce travail de thèse montre donc le rôle crucial des valeurs relationnelles dans la motivation à conserver la nature. Relations à reconnaitre et valoriser dans toutes leurs diversités. / Theoretical frameworks for nature conservation have evolved through time, with priority successively given to different values, instrumental or intrinsic. However, these frameworks have limits in motivating engagement towards nature. Building on the respective notions of relational values and transformation of nature experiences, my thesis work aims to fuel the reflection on new ways of considering nature conservation. I have used community gardens, a particular form of citizen initiative, as a study case to understand the motivations of ordinary citizens to engage towards nature. On the social side, I showed that experiences of nature can be gained in these gardens despite the urban environment, to fulfil personal needs through gardening and through the development of social and ecological relationships. These experiences of nature influence the neighbouring citizens of the gardens, who acknowledge their benefits for themselves, the gardeners, the neighbourhood, and the city in general.On the ecological side, I showed that community gardens host a rich community of spontaneous plants, which species richness depends upon gardeners’ management and garden age, which in turn depends on stakeholder decisions as to the durability of community gardens.Last, I showed how socio-ecological relationships created and promoted in a community garden can become drivers for political actions, through the particular case of one garden.Through this combination of social and ecological approaches, this thesis highlights the crucial role played by relational values in nature conservation motivation. These relations have to be acknowledged and promoted in all their diversity.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017SACLS557 |
Date | 14 December 2017 |
Creators | Torres, Ana Cristina |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Nadot, Sophie, Prévot-Julliard, Anne-Caroline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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