Durant la période pharaonique, l’Etat égyptien pris le contrôle du Levant à deux reprises, dès la période prédynastique et au Nouvel Empire. Le premier temps d’occupation égyptienne est connu par des traces archéologiques qui plaident pour un intérêt économique. L’Egypte y installe des colonies et gère en direct ces zones où les colons présents vivent largement séparés des populations locales.Le Nouvel Empire voit apparaître de nouvelles solutions. Le Levant ne connaît plus de colonisation ; les objectifs égyptiens ont changé. L’exploitation économique de la région est désormais une conséquence de l’occupation. La présence égyptienne revêt alors une valeur stratégique. La constitution d’une zone tampon séparant l’Egypte de ses principaux compétiteurs septentrionaux devait limiter leurs propres velléités stratégiques ou économiques.C’est bien la sécurité de l’Egypte qui est en jeu et qui dicte son comportement dans cette région ; un comportement au seul profit de l’Egypte qui ne fait aucun effort visant à permettre l’intégration a posteriori de quelque manière que ce soit de cette région dans un vaste système égyptien comme c’est apparemment le cas avec la Basse Nubie et comme on pourrait l’attendre d’un empire en cours de constitution.Il apparaît que sa gestion ne vise qu’une efficacité à court terme, sensible aux évolutions extérieures. Néanmoins la fin du Nouvel Empire est une lente dégradation de sa situation au Levant, peut-être parce que les menaces à l’origine de sa présence diminuent. La dernière réaction notable de l’Egypte est de contrecarrer l’avancée des Peuples de la mer, non pour restaurer un empire perdu au Levant, mais parce qu’encore une fois ils menacent l’intégrité territoriale de l’Egypte même. / During the Pharaonic period, the Egyptian State took the control of the Levant twice, as soon as the predynastic period and in the New Kingdom. This first example of Egyptian occupation is known by archaeological traces which plead for an economic interest. Egypt settles colonies to control these zones directly where the Egyptian inhabitants live widely separated from the local populations.In the New Kingdom new solutions appear. The Levant knows no more colonisation; Egyptian goals have changed. The economic exploitation of the region is in fact a consequence of its occupation. The Egyptian presence acquires then a strategical value. The constitution of an exclusive zone of control separating Egypt from its main northern opponents was aimed at limiting their own strategical or economic ambitions.It is the security of Egypt that is in balance and dictates its behaviour in this region; a behaviour in the sole benefit of Egypt who makes no effort aiming at allowing an integration of any kind of this region in a large Egyptian system as it is obviously the case with Lower Nubia and as it would be expected from an empire whose constitution is still in progress.It appears that its management aims only at a short-term effectiveness, influenced by external evolutions. Nevertheless the end of the New Kingdom is a slow deterioration of its situation in the Levant, perhaps because threats at the beginning of its presence are decreasing. The last noteworthy reaction of Egypt is to thwart the advance of the People of the Sea, not to restore a lost eastern empire, but only because once again the territorial integrity of Egypt is threatened.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA040275 |
Date | 14 December 2009 |
Creators | Seguin, Joffrey |
Contributors | Paris 4, Valbelle, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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