Depuis quelques années, on assiste à une augmentation de la consommation de cocaïne en population générale. Partant du constat qu’une très large frange de ces nouveaux usagers ne sont connus ni des services de police, ni des instances judiciaires, ni des associations, ni même des professionnels du soin, cette thèse propose de contribuer à une meilleure approche de cette population dite cachée.Grâce à une enquête de terrain s’étalant sur trois années et mêlant observation in situ, partage de leur quotidien et entretiens, ce travail de recherche vise à démontrer que les usagers récréatifs cachés de cocaïne échappent à toutes les représentations traditionnellement associées aux usagers de drogues. Par un travail de reconceptualisation symbolique de leur pratique, ils se démarquent complètement de la catégorie du « toxicomane ». Dans un pays où les institutions au contact d’usagers de drogues restent opio-centrées, c’est à dire où le référent analytique en matière de drogues est toujours le consommateur dépendant d’opiacés, ces usagers récréatifs occasionnels, insérés socialement et professionnellement, constituent une population ne pouvant pas être captéepar les-dites institutions. Par une démarche compréhensive, en analysant la manière dont ces usagers vivent et se représentent leur propre pratique, cette recherche apporte un éclairage nouveau sur la consommation gérée de drogues dures et permet de repenser la question de la criminalisation d’usages qui semblent assumés et contrôlés. / Cocaine consumption has been expanding significantly in the past few years among the general population. Seeing that a large portion of these new consumers remain unknown to the police, the judicial authorities, associations, and even health care professionals, this thesis aims to provide a better insight into this socalled hidden population. A three years of field investigation combining in situ observation, interviews, and everyday life-sharing has evidenced the fact that hidden recreational cocaine users cannot possibly be identified with the traditionalrepresentation of ordinary drug consumers. The widely different symbolic value they attach to their drug usage keeps them radically worlds apart from the “drug addict” category.In this country, the drug users care institutions mostly deal with opiate drug addicts, which means that their analytical approach remains opium-oriented; consequently, the occasional users of recreational drugs who are fully integrated into society and lead a normal social and professional life, find themselves outside the scope of afore-mentioned institutions. Through an interpretative approach and analysis of the way these users live and visualize their own practice, this study intends to shed new light on the seemingly controlled consumption of hard drugs, making it possible to reconsider the question of its status as a criminal offence.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011LIL12014 |
Date | 12 December 2011 |
Creators | Lancial, Nathalie |
Contributors | Lille 1, Duprez, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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