Le Yémen est aujourd’hui irrémédiablement associé dans les médias internationaux à la question de la violence terroriste. D’un Yémen fantasmé, celui de l’Arabie Heureuse, les hebdomadaires français semblent passés à un Yémen criminalisé, celui des experts en terrorisme et des menaces géopolitiques. La surmédiatisation par cycle d’un pays, par ailleurs habituellement faiblement médiatisé, produit son lot de raccourcis. Paradoxalement, les zones qui constituaient le berceau des anciennes civilisations du Yémen sont aujourd'hui devenues les zones tribales les plus arriérées et les plus criminalisées. Le pays le plus peuplé mais aussi seule république de la péninsule Arabique, ne manque pas de singularités et continue d’être l’objet tant de fantasmes que d’ignorance. Pauvre, tribale et l’islam seul horizon culturel, avec des groupes d’Al-Qaeda qui montent en puissance et des instabilités politiques au nord comme au sud, le Yémen est présenté avec une vision caricaturale dans les hebdomadaires étudiés pendant 20 ans, de la première guerre du Golfe à l’attentat manqué de 25 décembre 2009, en passant évidemment par le 11 septembre et ses retombées. Cette thèse cherche à savoir pourquoi l’image du pays de la Reine de Saba est passée à celle d'« origine de la famille Ben Laden » et de « pays aux soixante millions d’armes » : les clichés sur le Yémen abondent. De même, cette thèse entend apporter des analyses et des éclairages de la complexité de la société yéménite, qui est complexe et critique et sur tous les plans, engagée aujourd’hui dans un tournant révolutionnaire. / In the international media, Yemen today is irrevocably associated with the topic of terrorist violence. From a fantasized Yemen know as Arabia Felix, the French weeklies seem to have moved now to a criminalized Yemen, that of the experts on terrorism and geopolitical threats. The media high exposure per cycle of such country, usually low-profile, produces mainly its own set of shortcuts. Paradoxically, areas that were the cradle of ancient civilizations of Yemen have now become the most backward tribal areas and the most criminalized. The most populous country which is also a singular place and the only republic of the Arabian peninsula, continues to be the subject of so many fantasies as well as ignorance. Poor, tribal, and Islam as its single cultural horizon, with bands of Al-Qaeda rising powers and political instabilities in the north and south, Yemen is presented by a caricature in the studied weekly for 20 years, starting from the first Gulf War ending with the failed attack on December 25, 2009, considering of course September 11 and its aftermath. This thesis seeks to know why the country's image of “The Queen of Sheba” went to the "Origin of the bin Laden family" and also "Country of sixty million arms": the clichés abound on Yemen. At the same time, this thesis aims to provide analysis and insights on the complexity of Yemeni society, which is complex and critical at all levels, and now engaged in a revolutionary turn.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA020086 |
Date | 07 December 2012 |
Creators | Al Khaled, Khaled |
Contributors | Paris 2, Barrat, Jacques |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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