L'introduction de la dimension comportementale dans l'explication des phénomènes de fusions-acquisitions a permis de remplacer les suppositions traditionnelles de rationalité des acteurs par des suppositions comportementales potentiellement plus réalistes. La finance d'entreprise comportementale permet de traiter le phénomène de fusion-acquisition dans un cadre élargi en intégrant dans l'analyse l'hypothèse de l' irrationalité des acteurs notamment les dirigeants des acquéreurs. Le présent travail porte sur l'étude de la relation qui existe entre les biais comportementaux des dirigeants des acquéreurs tels que le biais d'excès de confiance, et les opérations d'acquisitions. Nous développons, dans un premier temps, plusieurs mesures d'excès de confiance des dirigeants. Dans un second temps, les différentes mesures développées seront mobilisées pour étudier l'effet de l'excès de confiance sur les politiques d'acquisition. Sur un échantillon d'entreprises françaises engagées dans des opérations d'acquisition durant la période 1999-2007, nous montrons que les dirigeants surconfiants des acquéreurs ont tendance à réaliser plus d'acquisition et à les effectuer avec une prime d'offre plus élevée. Cependant, ces acquisitions ne sont pas rentables pour les actionnaires des acquéreurs étant donné que les rentabilités réalisées sont négatives autour de la date d'annonce. / The introduction of the behavioral dimension in the explanation of the phenomena of mergers and acquisitions has allowed to replace the traditional assumptions of rationality of the participants by potentially more realistic behavioral assumptions. Behavioral corporate finance allows to treat the phenomenon of mergers and acquisitions in a framework widened, incorporating into the analysis the hypothesis of the irrationality of participants in particular the managers of bidders. The present work focuses on studying the relationship between the behavioural bias of managers of bidders such as overconfidence bias, and the operations of acquisition. Firstly, we develop several measures of CEO overconfidence. Secondly, these measures are used to study the effect of overconfidence on acquisitions policies. From a sample of French firms involved in operations of acquisitions during the period 1999-2007, we show that the overconfident CEO tend to make more acquisitions and to make them with a higher acquisition premium. However, these acquisitions are unprofitable for the shareholders of the bidders since the returns realized are negative around the date of announcement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010MON20205 |
Date | 17 December 2010 |
Creators | Smaoui Chabchoub, Aida |
Contributors | Montpellier 2, Université de Sfax (Tunisie), Bessière, Véronique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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