En comparaison avec les armatures de projectiles micro lithiques et géométriques très caractéristiques, l'outillage mésolithique reste en marge dans les études lithiques. Cette situation s'explique par son apparence peu typée qui limite la pertinence des approches morpho-typologiques. Cette thèse se propose de redéfinir l'outillage sous l'angle techno-fonctionnel par l'application de méthodes tracéologiques, dans l'objectif de replacer ces objets dans un cycle d'activités plus complet. Les quatre gisements principaux considérés sont attribuables au Premier Mésolithique (Xème- VIIe millénaire av. notre ère) et sont tous situés dans le Nord de la France et en Belgique. L'analyse des collections lithiques a permis de mettre en évidence un outillage brut très important qui constitue la majorité des objets utilisés par les préhistoriques. Ce résultat amène à ré interroger les acquis des études qui ne raisonnaient que sur les pièces retouchées volontairement. Les 501 zones utilisées reconnues montrent logiquement que les Mésolithiques ont transformé des matières animales, en particulier la peau. L'artisanat végétal apparait lui aussi très bien représenté, ce qui constitue un vrai changement par rapport au Paléolithique. Le raclage des plantes et du bois était probablement une activité majeure pendant toute la période mésolithique. Des contrastes peuvent être observés entre les gisements, probablement en raison de fonctions de site différentes. Il est certain que cette variabilité est aussi liée à des facteurs chrono-culturels qui pourront à l'avenir être mieux compris grâce à une approche intégrée comme celle qui a été développée dans cette thèse. / In contrast to the geometric arrow heads, the technological and typological study of Mesolithic lithic tools has often been hampered by their un-standardized nature. This doctoral research presents the results of a functional approach to four Early Mesolithic sites from Northern France and Belgium, with the aim to replace these objects in a more global economical system. Use-wear analysis has made it possible to identify a very significant use of the un-retouched pieces which dominate the toolkits. Mesolithic groups has worked animal materials, especially skins but also different vegetal materials. Plant material and wood-working was probably a major activity in the western Europe Mesolithic. Furthermore, a more detailed analysis of different functional modes suggests that technical attitudes varied between different sites. Site function, together with chronological and geographic differences, were also factors likely to have played a role in the contrasts observed between sites. Functional studies, which are still too sporadic, undoubtedly have a part to play in untangling these factors.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA010679 |
Date | 20 December 2013 |
Creators | Gueret, Colas |
Contributors | Paris 1, Valentin, Boris |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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