Si la médicalisation de la grossesse et de l'accouchement a montré un bénéfice chez les femmes à haut risque obstétrical, en revanche pour les femmes à bas risque, un excès d'interventions pourrait être non seulement iatrogène mais également source d'insatisfaction. Une des hypothèses pour expliquer un possible excès de médicalisation chez les femmes à bas risque est d'ordre organisationnel. Les caractéristiques des maternités pourraient avoir une influence sur la fréquence des interventions médicales, indicateurs, dans ce contexte, d'un excès de médicalisation. Les interventions médicales étudiées ont été la césarienne, le déclenchement de convenance, l'admission en néonatologie et la péridurale. Chez les femmes à bas risque, les taux de césarienne en cours de travail et de transfert néonatal étaient plus élevés dans les maternités de niveau 2 et 3. Il existait une association entre la taille et le statut de la maternité et la réalisation d'un déclenchement de convenance. Enfin, la taille de la maternité et le mode de garde de l'anesthésiste étaient associés " choix " des femmes d'accoucher sans péridurale. La structure de soin ne devrait pas, idéalement, avoir d'influence sur la fréquence des interventions médicales chez les femmes à bas risque, et les professionnels de la Périnatalité devraient adapter leurs pratiques au niveau de risque de leurs patients. La diffusion de nos résultats pourrait participer à une réflexion quant aux effets potentiellement délétères de la médicalisation chez les femmes à bas risque.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00814219 |
Date | 09 September 2009 |
Creators | Le Ray, Camille |
Publisher | Université Pierre et Marie Curie - Paris VI |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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