• Refine Query
  • Source
  • Publication year
  • to
  • Language
  • 34
  • 5
  • 1
  • 1
  • Tagged with
  • 45
  • 28
  • 17
  • 15
  • 14
  • 13
  • 13
  • 9
  • 9
  • 9
  • 8
  • 8
  • 8
  • 8
  • 7
  • About
  • The Global ETD Search service is a free service for researchers to find electronic theses and dissertations. This service is provided by the Networked Digital Library of Theses and Dissertations.
    Our metadata is collected from universities around the world. If you manage a university/consortium/country archive and want to be added, details can be found on the NDLTD website.
1

Histoire de la fièvre puerpérale au Canada, XVIIIe - XXe siècles : bénéfices d'une médicalisation tardive de l'accouchement

Beaudry, Louka January 2004 (has links)
No description available.
2

L'évolution du discours sur le secret médical en France entre 1750 et 1900

Potvin, Hélène January 2003 (has links)
Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
3

La médicalisation de l'existence en régime hypermoderne

Poitras Plante, Philippe January 2017 (has links)
Dans ce mémoire, nous constatons que l’époque actuelle, que nous abordons en fonction des théories de l’hypermodernité, se caractérise par une logique paradoxale, le culte de l’épanouissement personnel et du bien-être produisant également son lot de comportements anxiogènes et pathologiques. En ce sens, nous croyons que l’accroissement de l’attention à l’égard de la nervosité sociale actuelle se doit d’être compris comme l’instauration d’un nouveau mode d’institution et de contrôle social aussi efficace que diffus qui passe par la médicalisation des sujets hypermodernes. Le sujet principal de nos recherches consiste alors à saisir la nature et les raisons de cette « médicalisation de l’existence », à comprendre comme une réponse médicale à une problématique avant tout sociale, qui n’est pas sans lien avec la définition même de l’individualité hypermoderne. Reprenant les analyses de Gilles Lipovetsky, nous voyons dans l’hypermodernité une hypertrophie des principes modernes (capitalisme, démocratie, technoscience, individualisme) qui ne sont plus limités par les anciennes formes d’encadrement collectif. La notion d’hyperindividualisme nous intéresse particulièrement, et nous l’inscrivons dans une dynamique de redéfinition des modes de régulation des comportements que nous empruntons à Marcel Gauchet et à Lipovetsky. Reprenant par la suite les analyses de Nicole Aubert, Robert Castel et Vincent de Gaulejac, nous montrons combien le modèle libéral a eu pour effet de pousser les individus à se dépasser tout en faisant de l’autonomie, de la performance, de la flexibilité et de la réflexivité les nouvelles valeurs centrales du monde du travail, avec comme conséquence l’émergence de pathologies sociales spécifiques liées aux nouvelles structures économiques et sociales. Le mémoire se permet ensuite un détour historique par Freud afin de montrer que, à l’époque de ce dernier et dans le cas spécifique de la névrose, il avait été impossible d’en penser l’émergence sans tenir compte des réalités sociales et culturelles de l’époque organisées autour de dispositifs répressifs. En nous inspirant des travaux de Gauchet et d’Ehrenberg, nous montrons qu’un nouveau rapport à soi et aux autres s’est instauré en régime hypermoderne, produisant de nouvelles « maladies de l’âme » qui peuvent conduire à parler d’une mutation anthropologique corrélative à une mutation du lien social. En ce sens, nous constatons que l’univers de la « santé mentale » se présente comme un des lieux par excellence des diverses formes de régulation, de stabilisation et de normalisation des comportements. Subséquemment, le mémoire s’attache à mieux définir les pathologies mentales reliées à la nervosité sociale actuelle et leurs effets à travers l’exemple de la dépression présentée comme un trouble de l’humeur, ce qui permet d’expliquer la disparition progressive du traitement psychiatrique au profit du traitement médical. Une des causes de cette évolution se trouve dans le succès connu au fil du temps par les différentes éditions du DSM, qui ont insisté peu à peu sur la définition de critères cliniques pour traiter toute forme de souffrance mentale de manière objective, imposant du coup un modèle de traitement de type mécaniste, qui consiste à faire du médicament un régulateur de problèmes strictement biochimiques. Comme en témoigne le travail de Philippe Pignarre sur le fonctionnement des études cliniques en lien avec cette « tangente empirique », on a transposé le modèle prédictif médical relativement efficace pour traiter les maladies infectieuses aux problématiques de santé mentale, avec comme conséquence que l’individu envisage alors sa souffrance sous un angle purement biochimique, ce qui requiert l’entretien constant de ses aspects mentaux par le biais des moyens institutionnellement offerts. Avec cette « mécanisation chimique du fonctionnement de l’esprit », on assisterait à une désubjectivation des individus, qui seraient renvoyés à des problématiques davantage biochimiques que psychologiques ou sociales, alors qu’ils s’inscrivaient traditionnellement dans une histoire singulière. De plus, cela témoignerait d’une faille importante en termes d’institution du sujet hypermoderne, qui ne trouverait de modèle de construction de soi qu’à travers le marché (incluant la pharmacopée), faisant du médicament une sorte de nouvelle institution sociale. Mais encore faut-il s’interroger sur le pouvoir que cela procure à l’industrie pharmaceutique et à la médecine, qui en viennent à modifier les liens sociaux existants et à redéfinir le rapport à soi et aux autres. Ainsi considéré comme victime de la chimie de son cerveau, l’individu devient cependant responsable de la gestion de ce problème. Autrement dit, on le déresponsabilise et le déculpabilise de sa condition psychique pour mieux le responsabiliser dans la gestion de sa condition. Dans le contexte d’une « autonomisation croissante de l’individu », ce dernier serait ainsi amené à tirer profit d’une modification du fonctionnement de son cerveau grâce aux effets de substances chimiques qui s’inscrivent parmi toute une série de « marchés de l’équilibre intérieur » qui outrepassent le cadre de la médecine et de la psychologie clinique. En fait, ce sont les individus eux-mêmes qui cherchent à s’adapter. Nous n’aurions qu’à mettre sur le marché, c’est-à-dire à la disposition des consommateurs, des substances qui modifient les comportements et la psychologie. Ils iraient eux-mêmes chercher ces substances, à l’image de ce qui se fait déjà pour bon nombre de médicaments « en vente libre » dans les pharmacies, c’est-à-dire vendus sans ordonnance, sans prescription, ou encore à l’image de ce que l’on trouve de manière illicite sur le marché noir. Dans cette perspective où le pathologique n’est plus défini explicitement, il n’est plus question de « patients », mais de « consommateurs » de médicaments. En d’autres termes, l’univers de la nervosité sociale contemporaine s’étend et s’accroît alors même que les individus eux-mêmes deviennent plus réflexifs, plus sensibles et plus attentifs à leurs traits caractéristiques et à leurs symptômes.
4

La naissance au Québec à l'aube du troisième millénaire : de quelle humanisation parle-t-on ?

Vadeboncoeur, Hélène January 2004 (has links)
Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.
5

L’école des sages-femmes. Les enjeux sociaux de la formation obstétricale en France, 1786-1916 / The School for Midwives. The Social Issues of Obstetrical Training in France, 1786-1916

Sage-Pranchère, Nathalie 19 November 2011 (has links)
Dans les années 1780, une nouvelle politique française d’encadrement de la naissance choisit lasage-femme comme intermédiaire privilégié entre les attentes médico-administratives et lapopulation. Officialisé par la loi du 19 ventôse an XI sur l’exercice de la médecine, le métier desage-femme n’a plus dès lors qu’un point d’entrée possible et admis : la formation obstétricale.La thèse étudie le consentement des sages-femmes à leur mise en formation, sa chronologie et sesmodalités. Elle aborde la question de la part dans l’évolution de la profession et son renforcementau fil du siècle des dynamiques externes (État, administration, corps médical) et internes (sagesfemmeselles-mêmes). Ou comment les auxiliaires sans instruction de la naissance à la fin duXVIIIe siècle se muent en une profession médicale unifiée au début du XXe siècle.Au-delà, ce travail montre comment l’organisation administrative de la formation, les politiquesde recrutement et la forme des cours participent à la construction d’un nouvel agent sanitaire : lasage-femme qui se retrouve à assumer tour à tour les fonctions d’accoucheuse, de vaccinatrice, demédecin des pauvres ou encore de puéricultrice.En un siècle, les deux-tiers des départements français ont fondé un cours ou une écoled’accouchement. En un siècle, ce sont près de 45 000 sages-femmes qui ont été formées etdiplômées. Cette étude est celle de la construction d’une identité et d’une conscienceprofessionnelle permise par la formation obstétricale. / In the 1780s, the new French policy surrounding childbirth elected the midwife as theintermediary between the medical and administrative powers and the population. From themoment it was made official by the Law of Ventose 19, year XI on the practice of medicine, thesole gateway to midwifery has been obstetrical training.The thesis examines how midwives consented to this training, as well as the timeline of thisconsent and its modalities. It also examines how forces from without (government,administrative rules, physicians) as well as from within (the midwives themselves) created thedynamics allowing the profession to evolve and gain official status in the nineteenth-century—how from untrained birth assistants in the late eighteenth century, midwives turned into a unifiedmedical profession in the early twentieth century.Beyond, this study investigates how administrative guidelines, recruitment policies, trainingcontents and methods led to the creation of a new health worker: the midwife, in charge, byturns, of delivering babies, of performing smallpox vaccinations, of being a doctor to the poor,and of providing expert childcare.In the course of a single century, two-thirds of all French departments founded a midwiferytraining school. Over that century, nearly 45 000 midwives were trained and certified. This studydeals with the construction of a professional identity and a professional conscience, as a result ofobstetrical training.
6

Orientation des élèves en ULIS école et processus de médicalisation des difficultés d'apprentissage : de l'échec scolaire au handicap / School counselling towards a primary school ULIS and learning difficulties medicalisation process : from school underperformance to disability

Laloum, Valérie 20 September 2017 (has links)
La loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées » a provoqué une profonde mutation du système éducatif et entrainé un nouveau partage entre le monde médico-social et l’Éducation nationale avec la mise en place d’un travail de partenariat. Un changement paradigmatique majeur s’est opéré avec l’émergence du concept d’inclusion. L’école devenue « inclusive » s’efforce désormais de répondre aux besoins éducatifs particuliers de chaque élève en adaptant la norme scolaire. Les dispositifs collectifs d’inclusion sont des leviers privilégiés de la scolarisation d’élèves en situation de handicap qu’ils accompagnent suite à une notification de la Maison Départementale des Personnes Handicapées.L’objectif central de cette thèse consiste à interroger, plus de 10 ans après la loi, les processus à l’œuvre lors de l’orientation d’élèves vers des ULIS école. Certains élèves sont orientés en ULIS école sans pour autant présenter de handicap avéré. Ils sont, pour la plupart, issus d’un environnement marqué par une précarité sociale assorti d’une problématique familiale. Ces orientations qui inscrivent l’enfant sur le registre du handicap se font sous couvert d’un étiquetage médico-psychologique, les difficultés scolaires étant assimilées à de la déficience légère. Elles sont rendues possibles par un élargissement de la catégorie du handicap, par des critères d’orientation de plus en plus larges et par l’accroissement actuel des réponses médico-psychologiques face à l’échec scolaire. Il semblerait que les dispositifs ULIS continuent à assurer une fonction de régulation sociale, le recours à l’enseignement spécialisé restant socialement différencié. Dans le contexte actuel de médicalisation des difficultés scolaires, sont orientés en ULIS école des élèves qui mettent le système ordinaire en difficulté et pour lesquels, il ne semble avoir d’autre réponse que l’inscription dans le champ du handicap. / The 11th of February 2005 law « for disabled persons rights and opportunities equality, participation and civic rights » brought about a deep educational system change and provoked a new sharing between the medico-social system and the Éducation Nationale with the positioning of a partnership. A main changing paradigm has occured with the inclusion concept emergence. Schooling today inclusive is trying to answer pupils’ special educational needs by adjusting school standards. Group inclusion systems are privileged levers to help disabled pupils at school following the Maison Départementale des Personnes Handicapées notifications.This thesis main goal, more than ten years after the law for the disabled persons, consists in examining the process at work when pupils are guided towards a primary school ULIS (Unité Localisée d’Inclusion Scolaire). A certain number of pupils have received educational counselling towards primary school ULIS without any proven disability. They have, mostly, originated from environments with social and family problems. These notifications labelling children as disabled have been done on a medico-psychological basis, the children’s schooling difficulties labelled as mild disability. Those have occured because of a widening of the disability category, wider and vaguer educational counselling criterions and today’s increasing medico-psychological solutions to school underperforming. ULIS systems would seem to carry on ensuring a social regulating function, the recourse to special needs education being socially differentiated. Today’s context of medicalizing school underperformance is leading to guide towards primary school ULIS pupils, putting the common system in a difficult position, and, for whom there seems to be no other solution than labelling them as disabled.
7

L'État et la procréation : recherche sur l'émergence d'un service public de l'assistance médicale à la procréation / The State and the reproduction : research on the emergence of an assisted reproductive technologie's public service

Gaboriau-Tabary, Marine 31 January 2019 (has links)
L’assistance médicale à la procréation est actuellement l’un des lieux privilégiés de la confrontation entre intérêt public et intérêt privé. Alors que les enjeux de la procréation intéressent directement l’État, à la fois dans ses aspects sociaux et démographiques, l’ouverture des conditions de l’AMP met plus que jamais en avant la dimension individuelle du droit de procréer. Or, admettre l’existence d’un droit de disposer de son corps en matière de procréation conduit nécessairement à reconnaître les pratiques d’AMP en tant que mode alternatif de procréation, aux côtés de la reproduction naturelle, aux bénéfices des personnes exclues de ce mode biologique d’engendrement. Là réside la difficulté pour un État qui appréhende le sujet de droit essentiellement à travers son existence biologique, notamment depuis l’adoption des lois de bioéthique. La biologisation du droit, dont découle le développement du droit de la bioéthique, a entrainé un phénomène de médicalisation de la procréation et plus spécifiquement de l’infertilité et de la procréation médicalement assistée, présentée comme son remède. Le biopouvoir passant ainsi des mains de l’État à celles du corps médical, c’est la question de l’opportunité de voir émerger un service public de l’assistance médicale à la procréation qui doit être posée. Fondé sur l’obsolescence du critère médical de l’AMP et sur l’affirmation d’un droit subjectif à procréer, un tel service public consacre l’existence d’un droit positif de procréer, corollaire de celui de ne pas procréer, d’ores et déjà reconnu / Assisted reproductive technologies are currently one of the privileged places of the confrontation between public and private interests. While the issues of procreation are of direct interest to the State, both in its social and demographic aspects, the opening of the conditions of ART points up more than ever before the individual dimension of the right to procreate. However, to admit the existence of a right to dispose of one's body in terms of procreation necessarily leads to the recognition of ART as an alternative method of procreation, alongside natural reproduction, to the benefits of persons excluded from this biological process of generation. Here lies the difficulty for a State which apprehends the subject essentially through its biological existence, especially since the adoption of bioethics laws. The biology base of the law, from which the development of a bioethics law results, has led to a phenomenon of medicalization of procreation and more specifically to a medicalization of infertility and assisted reproductive technology, presented as its remedy. The « biopouvoir », thus passing from the hands of the State to those of the medical profession, raises the question of the opportunity to see emerge a public service of ART. Based on the obsolescence of the medical criterion of ART and on the affirmation of a subjective right to procreate, such a public service consecrates the existence of a positive right to procreate, alongside a negative one, already recognized
8

La discipline médicale : ethnographie des usages de normes de santé et de savoirs médicaux dans les dispositifs de la pénalité / The medical discipline : ethnography of the use of health norms and medical knowledge in the penal chain apparatus

Mahi, Lara 05 October 2018 (has links)
La prison fait l’objet d’un nombre croissant de publications biomédicales depuis les années 1980, en France, comme dans la plupart des pays occidentaux industrialisés, mettant l’accent sur les prévalences élevées de certaines affections chroniques parmi la population carcérale. Comment se fait-il que tant de personnes emprisonnées ont des « problèmes » de « santé » ? Cette thèse entreprend de répondre à cette question en appréhendant la santé non pas comme un état, mais comme une norme. À partir d’une enquête ethnographique associant observations de pratiques judiciaires, monographies des services médicaux d’établissements pénitentiaires, entretiens, statistiques et étude de corpus d’articles scientifiques, elle s’attache à montrer, pas-à-pas, selon une approche processuelle, comment la chaîne pénale produit des « malades » en confrontant les individus saisis par ses dispositifs à des normes de santé et à des savoirs médicaux. À la croisée d’une sociologie des institutions, d’une sociologie de la médecine et d’une sociologie de la connaissance, en étant à la fois attentive à des pratiques bureaucratiques, à la construction de décisions (pénales, gestionnaires et médicales), aux conditions concrètes de réalisation d’études biomédicales en maison d’arrêt et à leurs effets, à des rhétoriques judiciaires et scientifiques, aux activités professionnelles qui constituent le soin en prison et à l’appropriation socialement différenciée de ce travail par les détenus, l’enquête permet de comprendre comment le pouvoir médical se déploie, au présent, de façon discrète et diffuse, dans et par des institutions ne se donnant pas pour première mission de soigner. / In France, as in most Western countries, prison has been the subject of a growing number of biomedical publications since the 1980s that emphasize the high prevalence of certain chronic conditions among the prison population. Why do so many prisoners have “health” “problems”? This dissertation undertakes to answer this question by approaching health not as a state, but as a norm. At the intersection of the sociology of institutions, the sociology of medicine and the sociology of knowledge, it draws on an ethnographic study combining observations of judicial practices, monographs of prison medical services, interviews, statistics and analyses of scholarly articles. Through a processual approach, it shows how the penal system produces “ill persons” by confronting the individuals caught by its devices with health norms and medical knowledge. By attending to the bureaucratic practices, to the construction of (criminal, managerial and medical) decisions, to the concrete conditions under which biomedical studies are conducted in prison as well as their effects, to the judicial and scientific discourses, to care activities and to the appropriation of such care by prisoners according to their social background, the present investigation allows for an understanding of how medical power currently unfolds, in a discreet and diffuse fashion, in and by institutions that do not primarily mean to cure.
9

Influence des caractéristiques de la structure de soin sur la prise en charge périnatale chez les femmes à bas risque en France

Le Ray, Camille 09 September 2009 (has links) (PDF)
Si la médicalisation de la grossesse et de l'accouchement a montré un bénéfice chez les femmes à haut risque obstétrical, en revanche pour les femmes à bas risque, un excès d'interventions pourrait être non seulement iatrogène mais également source d'insatisfaction. Une des hypothèses pour expliquer un possible excès de médicalisation chez les femmes à bas risque est d'ordre organisationnel. Les caractéristiques des maternités pourraient avoir une influence sur la fréquence des interventions médicales, indicateurs, dans ce contexte, d'un excès de médicalisation. Les interventions médicales étudiées ont été la césarienne, le déclenchement de convenance, l'admission en néonatologie et la péridurale. Chez les femmes à bas risque, les taux de césarienne en cours de travail et de transfert néonatal étaient plus élevés dans les maternités de niveau 2 et 3. Il existait une association entre la taille et le statut de la maternité et la réalisation d'un déclenchement de convenance. Enfin, la taille de la maternité et le mode de garde de l'anesthésiste étaient associés " choix " des femmes d'accoucher sans péridurale. La structure de soin ne devrait pas, idéalement, avoir d'influence sur la fréquence des interventions médicales chez les femmes à bas risque, et les professionnels de la Périnatalité devraient adapter leurs pratiques au niveau de risque de leurs patients. La diffusion de nos résultats pourrait participer à une réflexion quant aux effets potentiellement délétères de la médicalisation chez les femmes à bas risque.
10

La médicalisation : concept, phénomène et processus : émergence, diffusion et reconfigurations des usages du terme médicalisation dans la littérature sociologique

Nader, Mélissa 10 1900 (has links) (PDF)
Les sociétés occidentales ont subi de profondes transformations depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, et le champ de la santé n'y fait pas exception alors que ces sociétés doivent désormais répondre à des problématiques, aspirations et exigences auxquelles elles n'avaient jusqu'alors jamais été confrontées (Ewald, 1986; Guest, 1993, Bairoch, 1997; Ornran, 2005; Judt, 2007). Ce contexte d'après-guerre a fortement contribué à l'émergence du terme médicalisation dans la littérature sociologique à la fin des années 1960. Deux objectifs ont guidé notre démarche de recherche : clarifier, d'une part, les multiples significations mobilisées par le terme médicalisation et les transformations qu'elles ont subies, et saisir, d'autre part les différents cadres sociologiques qui investissent le champ sémantique de ce terme depuis son émergence dans le vocabulaire sociologique il y a maintenant quarante ans. Pour ce faire, nous avons analysé 96 ouvrages à caractère sociologique (livres, articles, éditoriaux, etc.) dont le propos était consacré en totalité ou en majeure partie à la compréhension des significations associées au terme médicalisation. Les ouvrages retenus ont tous été publiés entre 1968 et 2009 et devaient avoir été rédigés en français ou en anglais. L'exploration du champ sémantique du terme médicalisation nous a permis de constater, dans un premier temps, sa grande complexité et polysémie alors que le terme médicalisation fait à la fois ou alternativement référence à un processus et à un phénomène social tout autant qu'à un concept sociologique. Aussi, nous avons remarqué la prédominance d'une perspective critique largement véhiculée par plusieurs sociologues, notamment de la première génération, alors que plusieurs d'entres eux ont dépeint la médicalisation comme le résultat d'une colonisation constante de la profession médicale sur l'ensemble de la population vers laquelle elle oriente ses interventions (Zola, 1972; Illich, 1975; Conrad et Schneider, 1980; Gori et Del Volgo, 2004; Sanni Yaya, 2009). Inspirés par des approches constructiviste, marxiste et foucaldienne, nombreux sont les auteurs qui ont interprété la médicalisation à la lumière des processus sociaux et normatifs, et des mécanismes de contrôle social. Mettant l'accent sur le caractère contraignant, voire totalitaire, de la médecine, ces approches ont dénoncé la reconfiguration pathologique des réalités individuelles et collectives qui s'opérationnalise à travers notamment la création de maladies, l'expansion du champ de compétence de la médecine, la pathologisation généralisée de la vie et l'utopisation de la santé (Fox, 1977; Colucci, 2006; Szarsz, 2007). Si de nombreux sociologues défendent encore aujourd'hui une position fortement critique de la médicalisation, notre analyse nous a permis de constater la diversification des approches proposées. Des changements contextuels majeurs, tels que la démocratisation des informations relatives à la santé, les innovations biotechnologiques et le développement d'un complexe pharmaco-industriel, ont contribué à repositionner les forces mobilisées dans la médicalisation du social (Conrad, 2007). Par ailleurs, on assiste à l'apparition d'une nouvelle figure sur l'échiquier de la médicalisation, soit celle du patient. Partenaires dans les décisions thérapeutiques qui les concernent et consommateurs de produits et de services de santé, les patients exercent une grande influence sur ce qui peut ou doit être médicalisé, d'autant plus qu'ils sont mieux informés que jamais sur les plus récentes découvertes scientifiques, les diagnostics possibles et les traitements disponibles (Panese et Barras, 2009). Sans nier la présence d'imposants dispositifs de pouvoir, de structures et de normes sociales, nous avons pu constater que plusieurs auteurs ont envisagé la médicalisation entres autres à travers l'étude de l'action, des interactions sociales et des stratégies, faisant par le fait même appel à des référents théoriques inspirés de l'approche interactionniste, de l'individualisme méthodologique et des propositions de Giddens et Beek notamment (Riessman, 1983; Nye, 2003; Ballard et Elston, 2005; Furedi, 2006). À 1' issu de cet exercice de clarification du champ sémantique et de repérage des racines intellectuelles du terme médicalisation, nous avons dégagé trois phases de développement de ce terme, c'est-à-dire des phases d'émergence, de croissance et de reconfiguration. Par ailleurs, cette dernière phase nous a amenés, à l'instar de plusieurs auteurs, à souhaiter penser autrement le terme médicalisation (Fassin, 1998; Panese et Barras, 2009). Les travaux de Danilo Martuccelli (2005) sur les consistances du social et le caractère ontologiquement élastique de la vie sociale nous semble avoir la souplesse nécessaire pour jeter un éclairage contemporain sur les significations, mécanismes et enjeux de la médicalisation, entrevue à la fois comme un processus, un phénomène social et un concept sociologique. La mise en perspective de la complexité notamment des mécanismes de la médicalisation et de la diversité des acteurs impliqués devrait être mise à profit pour empêcher la cristallisation de cette expression et son utilisation doublement idéologique (apologique et apologétique), et révéler les dynamiques d'assujettissement et de subjectivation auxquelles elle contribue nécessairement. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : médicalisation, santé, pathologisation, utopisation de la santé, action, structures sociales

Page generated in 0.1214 seconds