La migration rurale-urbaine en Thaïlande présente quelques caractéristiques surprenantes au regard de la théorie économique traditionnelle sur le sujet. On observe que si les revenus des travailleurs urbains ne cessent de croître depuis plus de trente ans, les flux migratoires ruraux-urbains restent faibles en dépit des forts différentiels intersectoriels de revenus. Ce constat, à la base de notre réflexion, nous amène à proposer une approche mettant l'accent sur l'inadéquation des caractéristiques de la main-d'oeuvre rurale, au besoin des entreprises urbaines. Le développement économique Thaïlandais qui repose en partie sur une industrie capitalistique utilisant de la main-d'œuvre éduquée, induit une demande de travail urbaine biaisée en faveur des travailleurs éduqués ce qui pourrait expliquer que les taux de migrations vers les villes soient relativement faibles. En nous focalisant notamment sur le facteur éducation, tout en nous inspirant des modèles probabilistes traditionnels, nous développons un modèle de migration que nous pensons capable de décrire les mécanismes régissant le marché du travail en Thaïlande. Ce modèle constitue un outil nécessaire à l'explication du phénomène observé. Afin d'illustrer le raisonnement théorique nous proposons une estimation économétrique de la décision de migration à partir d'une base de données microéconomiques Thaïlandaise. Les résultats de cette estimation correspondent à nos attentes et démontrent que si les décisions de migrations sont effectivement influencées par le différentiel de revenu, le facteur éducation génère un processus d'auto sélection, au sein de la population rurale, qui freine les véléités de migration.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00354470 |
Date | 14 May 2008 |
Creators | Yim, David |
Publisher | Université Panthéon-Sorbonne - Paris I |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
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