La toponymie urbaine ou plus précisément l'odonymie en tant qu'objet d'histoire est un outil particulièrement pertinent pour comprendre les mentalités, les représentations et les comportements passés. L'analyse de l'implantation des dénominations urbaines en synchronie et en diachronie permet d'observer les enjeux politiques et mémoriels qui se cristallisent autour de ce support. L'objet de ce travail est de souligner les répercussions des affrontements politiques et symboliques sur le corpus des dénominations urbaines dans l'espace de la France méridionale au cours de la Seconde Guerre mondiale, particulièrement durant la période du régime de Vichy. L'espace de la recherche concerné correspond à la partie méridionale de ce que l'on a surnommé le Royaume du Maréchal, c'est-à-dire les 30 départements de la zone non occupée. Les bornes chronologiques choisies s'étendent de la conférence de Munich en 1938 jusqu'au Coup de Prague de 1948 en passant par la Libération. La collecte et l'analyse des décisions de modification de la toponymie urbaine a pour objectif d'évaluer la pénétration de l'idéologie de la Révolution nationale par le biais de cet instrument de propagande permanent et quotidien qu'est la plaque bleue. Les enlèvements de monuments républicains sont aussi évoqués ainsi que les affrontements mémoriels qui surgissent à la Libération / Urban toponymy, or to be more accurate, odonymy as a subject of history is a tool, particularly relevant in the understanding of the former ways of thinking, representations and behaviours. The analysis of the urban naming establishment both in synchrony and diachrony allows to observe the political and memory-linked concerns at stake, focusing on this medium. The purpose of this study is to highlight the consequences of the political and symbolic confrontations around the corpus of urban namings within Southern France during World War II, especially under the regime of Vichy.The area of the study in question corresponds to the southern part of what was named the Realm of the Marshall, that is to say the 30 departments of the free zone. The chronological markers stretch from the 1938 Munich Conference to the 1948 Coup of Prague, going through the Liberation. Collecting and analysing the decisions of urban naming modifications aims at estimating the diffusion of the National Revolution ideology through the daily and permanent tool that is the blue street plate. The removals of republican monuments are also mentioned as well as the memory-linked confrontations that emerged at the Liberation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015MON30088 |
Date | 12 December 2015 |
Creators | Vassakos, Richard |
Contributors | Montpellier 3, Amalvi, Christian |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0015 seconds