Le début du XXIe siècle est marqué par une transformation constante qui façonne le monde à travers les dynamiques générées par la globalisation. Celles-ci ont progressivement transformé la configuration économique, politique, sociale et culturelle des villes à l’échelle mondiale et dans quasiment toutes les activités humaines et disciplines comme l’urbanisme. Ainsi les villes cherchent à garder ou à trouver un positionnement stratégique sur la scène internationale, souvent à partir d’une planification stratégique. Au sein des nouvelles démarches « stratégiques » est né le projet urbain dit « déterritorialisé », sous la forme d’une formule transposable. La thèse s’intéresse à la déterritorialisation du projet culturel et en particulier à celle des musées Guggenheim.Les projets « déterritorialisés » sont définis par des grands développeurs internationaux qui les transposent dans différentes villes, de manière à ce qu’elles puissent en tirer le maximum de bénéfices et vice-versa. Les effets attendus sont généralement d’ordre économique et d’image, ce qui séduit les responsables des villes, en quête de tels projets. Quelle est la nature de tel projet ? Quelles sont les conditions de leur déterritorialisation et de leur importation ?Sous une logique de reproductibilité universalisée le projet urbain est conçu selon un modèle de production en réseau. La mise en réseau de ce modèle nécessite l’échange des savoir-faire et des expertises conjuguées en transformant l’échelle d’intervention du projet. Alors quelle dialectique s’établit entre le global et le local, s’agit-il d’une échelle « glocale » ? Selon quels modes opératoires se fabrique donc le projet déterritorialisé ? Comment modifie-t-il la gouvernance urbaine ?Ce phénomène soulève plusieurs enjeux sur la nouvelle façon de concevoir les projets urbains. Pour répondre à cette question, nous analyserons le réseau Guggenheim dans 3 villes différentes : New York, Bilbao et Guadalajara. / The early twenty-first century goes though a fast-changing process that shapes the world through multiply dynamics generated by globalization. This context has transformed the economic, political, social and cultural configuration of cities worldwide and in virtually all human activities and disciplines such as urban planning. Nowadays, cities are trying to keep or enhance a strategic position on the international scene, by developing a strategic urban planning. A new "strategic" concept was born called "deterritorialized" urban project, in the form of a transposable formula worldwide. This thesis focuses on the deterritorialization of cultural projects and in particular those from the Guggenheim Foundation.The "deterritorialized" projects are defined by major international developers transposing them into different cities as strategies that produce benefits to the cities, and vice versa. This allows developers to increase their cross-border activities by exploiting the potential of the international market. What is the nature of such a project? What are the conditions required for their import?Globalization has led to a universalized reproduction of urban projects which are based on a model of networked production. The networking of this model requires the exchange of know-how and expertise combined in order to transfer the project to different cities. What dialectic is established between the global and the local scales? Is it a "glocal" scale? According to what procedures this project can be deterritorialized?This raises several questions on how to design new urban projects. How does it change urban governance? To answer this question, we propose to explore a symptomatic case of the Guggenheim’s network in three different cities: New York, Bilbao and Guadalajara.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015PA100024 |
Date | 30 January 2015 |
Creators | Chirino Gomez, Joël |
Contributors | Paris 10, Haumont, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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