Notre thèse entend contribuer aux recherches scientifiques portant sur l’immigration Sud-Sud qui ont fait l’objet de peu d’études, en prenant le cas de l’un des rares pays au monde (les Emirats Arabes Unis) où les immigrés sont majoritaires (plus de 85% de la population totale). L’objectif étant de fournir des éléments de réflexions aux débats théoriques relatifs aux liens intrinsèques entre citoyenneté, immigration et politique sociale, en examinant les problématiques suivantes : les élites politiques émiraties s’appuient-elles sur des conceptions préalables de la citoyenneté lors de l’élaboration des politiques sociales ? Les politiques sociales visent-elles à intégrer les immigrés dans la communauté politique? Comment expliquer la différence dans les droits sociaux octroyés aux citoyens et aux immigrés ?Datant de l’indépendance en 1971 et de l’établissement du système fédéral composé de sept émirats (1973), la citoyenneté émiratie a un passé assez récent et doit toujours surmonter les sentiments d’appartenances tribales déterminantes des structures réelles du pouvoir et du statut social. A l’instar des autres pays du Golfe, les E.A.U établissent une distinction légale et nette entre citoyens de souche et citoyens naturalisés dont le statut peut être transmis aux enfants, une distinction reflétant les craintes des dirigeants de perdre l’identité du pays. De ce fait, la citoyenneté aux E.A.U n’a pas la même conception occidentale avec ses dimensions égalitaire et participative, étant donné que les populations immigrées n’ont pas de droits politiques et un large accès aux droits et privilèges sociaux contrairement aux nationaux. / Our thesis aims to contribute to the scientific research on South-South immigration which has been the subject of few studies, taking the case of one of the few countries in the world (the United Arab Emirates) where immigrants are a minority (Over 85% of the population). The objectif is to provide reflection on the theoretical debates about the intrinsic links between citizenship, immigration and social policy, by examining the following issues: do the political elites in the UAE rely on prior conceptions of citizenship during social policies processus? Social policies aim the integration of immigrants into the political community? How can we explain the difference in social rights granted to citizens and immigrants?Dating from independence in 1971 and the establishment of the federal system including seven emirates (1973), UAE citizenship has a relatively recent past and must always overcome the tribal feelings that determine the real structures of power and social status. Like other Gulf countries, the UAE draws a legal and clear distinction between ethnic citizens and naturalized citizens whose status can be passed to children, a distinction reflecting the leaders fears of losing the identity of the country. As a result, citizenship in the EA.U doesn’t have the same Western understanding with its egalitarian and participatory dimensions, given that immigrant populations don’t have political rights and a broad access to social rights and privileges unlike nationals.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017GREAH043 |
Date | 15 December 2017 |
Creators | Kellala, Chafik |
Contributors | Grenoble Alpes, Ferrié, Jean-Noël |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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