Cette thèse contribue à la compréhension des frictions sur le marché de travail et comment ces frictions affectent les agrégats macroéconomiques comme le chômage et la productivité. Elle jette également un regard critique sur les politiques environnementales telles que la taxe carbone et le financement vert. Le premier chapitre examine comment les contrats de non-competition signés entre employeurs et employés affectent le chômage, la productivité et le bien-être des agents dans l'économie. Ces contrats stipulent que l'employé travaillant sous ceux-ci ne doit en aucun cas travailler pour un employeur concurrent; et ce pour une période déterminée allant de un à deux ans après séparation avec son premier employeur. Ce type de contrat est récurrent aux Etats-Unis et affecte au moins un employé sur cinq dans ce pays. Les résultats des analyses montrent qu'une forte incidence effective de ces contrats peut non seulement comprimer les salaires mais générer du chômage. Ceci est essentiellement dû au fait que certaines personnes ayant signé ce contrat ont du mal à se trouver un nouvel emploi après s'être séparées de leur premier travail. L'article propose de baisser la durée des restrictions d'emploi de ces contrats dans le but d'amoindrir leur effets sur les travailleurs. Cependant, il est à noter que ces contrats sont en partie bénéfiques du fait de l'incitation pour les employeurs de former les employés sur le marché du travail, augmentant la productivité totale. Parlant de contrats d'emploi, le deuxième chapitre évalue les implications de la coexistence de contrats dits temporaires (contrat à durée déterminée) et permanents (contrat à durée indéterminée) sur le flux des travailleurs entre chômage, emploi et non-participation au marché du travail durant le cycle de vie des agents. Cette analyse revêt une importance particulière du fait des effets de ces flux de travailleurs sur l'emploi agrégé et les salaires durant le cycle de vie des agents. Il en ressort que les transitions des individus d'un emploi permanent au chômage sont le plus important facteur expliquant l'emploi agrégé durant le cycle de vie des agents. Toute politique visant à augmenter l'emploi devrait cibler ce flux de travailleurs. Par ailleurs, la transition des individus d'un emploi temporaire vers le chômage se révèle être significatif dans l'explication du faible emploi des jeunes dans les pays européens comme la France, surtout pour ceux ayant un niveau d'éducation élevé. l'article va plus loin en construisant un model qui explique les profils de transitions observés durant le cycle de vie des agents et analyse comment les effets associés aux réformes de protection de l'emploi dans les pays européens sont distribués entre les travailleurs selon leur niveau d'éducation et âge. Enfin, le troisième chapitre jette un regard critique sur les politiques environnementales comme la taxe sur les émissions générées par les unités de production et le financement vert. L'article montre qu'en dépit de leur efficacité dans la réduction des émissions, ces politiques peuvent impacter négativement l'allocation des ressources comme le capital entre les firmes, réduisant la productivité agrégée. Ceci provient du fait que certaines entreprises très productives mais financièrement contraintes peuvent avoir des difficultés à investir dans la technologie de réduction de leurs émissions carbone alors que d'autres moins productives que les premières mais très riches, investissent plus facilement. Le poids du fardeau fiscal lié aux emissions force les premières à quitter le marché réduisant la productivité. Ceci suggère que d'autres politiques comme celle de subventions vertes sont importantes pour réduire ces potentielles distortions. / This thesis contributes to understanding labor market frictions and how these frictions impact macroeconomic aggregates such as unemployment and productivity. It also critically examines environmental policies such as carbon taxes and green financing. The first chapter examines how non-compete contracts signed between employers and employees affect unemployment, productivity, and welfare in the economy. These contracts stipulate that the employee, while under contract, cannot work for a competing employer for a specified period, typically ranging from one to two years after separation from their initial employer. This type of contract is widespread in the United States and affects at least one in five employees in the country. Results show that a high enforceable incidence of these contracts can compress wages and generate unemployment. This is primarily due to the fact that some individuals who have signed such contracts face difficulties in finding new employment after separating from their initial job. The article proposes reducing the duration of the post-employment restrictions of these contracts to mitigate their effects on workers. However, it is worth noting that these contracts partially benefit employers by incentivizing them to invest in employee training, thereby increasing overall productivity. Speaking of employment contracts, the second chapter evaluates the implications of the coexistence of temporary contracts (fixed-term contracts) and permanent contracts (indefinite-term contracts) on worker flows between unemployment, employment, and labor force non-participation over the life-cycle. This analysis is particularly important due to the effects of these flows on aggregate employment and wages over the life-cycle. It is found that transitions of individuals from permanent employment to unemployment are the most significant factor explaining aggregate employment over the life-cycle. Any policy aimed at increasing employment should target this flow of workers. Moreover, the transition of individuals from temporary employment to unemployment is significant in explaining the low employment of young individuals in European countries like France, especially for those with higher levels of education. The article goes further by constructing a model that explains the observed transition profiles during agents' life-cycle and analyzes how the effects linked to employment protection reforms in European countries are distributed among workers based on their level of education and age. Finally, the third chapter provides a critical assessment of environmental policies such as emissions taxes on production units and green financing. The article shows that despite their effectiveness in reducing emissions, these policies can negatively impact resource allocation, such as capital, among firms, thus reducing aggregate productivity. This is because some highly productive but seriously financially constrained firms may struggle to invest in emission reduction technology, while less productive but wealthy entrepreneurs invest more easily. The burden of emissions-related fiscal measures forces the former to exit the market, thereby reducing productivity. This suggests that other policies, such as green subsidies, are important to mitigate these potential distortions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/31945 |
Date | 08 1900 |
Creators | Goudou, Felicien Jesugo |
Contributors | Schott, Immo |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
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