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Scènes de genre, les séries feuilletonnantes turques et leurs publics : le cas de "Poyraz Karayel" / Gender scenes, Turkish TV series and their audiences : the case of "Poyraz Karayel"

La série feuilletonnante occupe aujourd'hui (plus encore qu'hier) une place prépondérante dans la production comme dans la consommation audiovisuelle turque. Elle est à l’intersection de diverses dynamiques, d’ordres politique, socio-culturelle et économique. Sur le plan de la production, elle est un élément majeur du « soft power » national, la Turquie étant le second exportateur de séries (notamment dans le Moyen-Orient) après les États-Unis. Sur le plan intérieur, la production de série obéit aux impératifs de la concurrence, régulée par le gouvernement, chacune des 553 chaînes de télévision (nationales, régionales et locales) étant à la recherche d’une audience maximum. La durée d’écoute quotidienne des Turc.que.s étant de 5h 50min., bien au-dessus de la moyenne européenne, les séries feuilletonnantes représentent une part essentielle de la consommation télévisuelle. Comme nous le verrons, les séries représentent en effet près de 63% de la programmation en prime time dans les années 2013-2014.Notre recherche est centrée sur le travail du Genre à l’œuvre dans les séries feuilletonnantes. Nous considérons en effet que la question des rapports sociaux de sexes est moins « particulière » que « révélatrice » d’un état de la société. Pour ce faire, nous avons privilégié l’étude de la série Poyraz Karayel, pour des raisons de notoriété: En 2015, la série figure en seconde position des émissions les plus regardées. Notre approche, focalisée sur les pratiques de réception, laisse cependant une large place au discours des producteur.rice.s de la série, rencontré.e.s dans le cadre d’entretiens individuels. Des entretiens compréhensifs ont ensuite été menés auprès de spectateurs et de spectatrices, rencontré.e.s dans leur lieu de vie, pendant la diffusion de la série. Ces entretiens ont donné lieu à des portraits, révélateurs d’une façon d’être au monde et singulièrement « d’être au Genre ». Enfin, reprenant les points saillants des portraits, une analyse transversale  traite d’un certain nombre de thématiques comme le corps, l’amour, la famille, etc. Ce zoom sur des pratiques singulières entend contribuer au travail de réflexion sur les relations entre le Genre et les productions culturelles que sont les séries feuilletonnantes, dans le cadre de la Turquie contemporaine. / TV series occupies today (even more than yesterday) a dominant place in Turkish broadcasting consumption. It is at the intersection of various dynamics through political, socio-cultural and economic orders. Regarding production, it is a significant component of national soft power, with Turkey being the second largest exporter of series (particularly in the Middle East) after the United States. On the domestic front, the production of series obeys the imperatives of the competition that is regulated by the government, each of the 553 television channels (national, regional and local) being in search of a maximum audience. The daily listening time of the Turkish people being 5h 50min., well above the European average, the series represents an essential part of the television consumption. As we will see on this work, the series accounted for almost 63% of prime time programming in 2013-2014.Our research focuses on the work of gender at work on the series. We consider that the question of social gender relations is less "special" than "revealing" of a state of society. To do this, we opted for the study of the series Poyraz Karayel, for reasons of good notoriety: In 2015, this series appears in second position of the most watched television broadcasts. Our approach focuses on the reception practices, however leaves ample room for the speeches of the producers of the series through the individual interviews. Comprehensive interviews were then conducted with spectators by meeting them in their place of life, during the broadcast of the series. These interviews gave rise to portraits revealing a way of being in the world and singularly "to be gender". Finally, taking up the highlights of the portraits, a "transverse analysis" took place, which dealt with a certain number of themes such as the body, love, family, etc. This zoom on singular practices aims to contribute to the work of reflection on the relations between the Genre and the cultural productions that are series, within the framework of contemporary Turkey.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018TOU20112
Date13 December 2018
CreatorsÖztemir, Nese
ContributorsToulouse 2, Coulomb-Gully, Marlène, Tanrıöver, Hülya
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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