La violence psychologique s’inscrit dans un contexte relationnel qui implique des interactions entre le jeune et son parent. Plusieurs études montrent un lien entre les problèmes de comportement des jeunes et la violence psychologique vécue dans leur milieu familial. Or, la nature de ce lien n’a été que peu traitée. De plus, d’autres variables, extérieures à la dyade parent-enfant, sont susceptibles d’exacerber l’utilisation de la violence psychologique. La littérature à ce sujet demeure toutefois parcellaire. L’objectif principal de la thèse est de mieux comprendre la violence psychologique en tenant compte des différentes caractéristiques des acteurs impliqués et du système familial. Elle approfondit donc l’étude de l’étiologie de la violence psychologique au sein de la relation parent-préadolescent, sur une base longitudinale. Plus spécifiquement, la thèse vise 1) à vérifier la force et la direction des liens entre la violence psychologique des parents et les problèmes de comportement des jeunes et 2) à identifier les facteurs associés à un changement dans la fréquence d’utilisation des conduites parentales psychologiquement violentes, sur un intervalle d’un an. Afin de répondre à ces objectifs, les données recueillies auprès de 143 dyades parent-enfant ont été utilisées. Les jeunes, âgés entre 9 et 12 ans au T1, ont complété à deux reprises, soit à un an d’intervalle, un questionnaire sur la fréquence des conduites parentales psychologiquement violentes et sur les conflits parentaux. Les parents ont, pour leur part, complété un questionnaire portant sur les problèmes intériorisés et extériorisés de leur enfant, également à deux reprises. Les résultats du Chapitre 1 montrent que les conduites parentales psychologiquement violentes rapportées par le jeune au T1 sont associées aux symptômes anxieux et dépressifs détectés par le parent au T2. De plus, les comportements agressifs du jeune au T1 sont associés aux conduites parentales psychologiquement violentes au T2. Les résultats du Chapitre 2 montrent qu’une augmentation des conflits parentaux est significativement associée à une augmentation des conduites parentales psychologiquement violentes sur une période d’un an. Le fait d’être dans une famille séparée contribue également à hausser significativement la probabilité qu’il y ait une augmentation des conduites parentales psychologiquement violentes sur un an. En somme, ces résultats invitent à poursuivre la recherche sur l’aspect systémique de la violence psychologique dans une perspective développementale et à s’inspirer de la recherche pour élaborer des pratiques préventives et curatives efficaces.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/24633 |
Date | 19 April 2018 |
Creators | Pouliot-Lapointe, Joëlle |
Contributors | Drapeau, Sylvie, Gagné, Marie-Hélène |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xix, 144 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.002 seconds