Le cancer du sein est une maladie hétérogène, d’une part car la réponse à un traitement donné n’est pas toujours identique et d’autre part car la survie des patientes peut varier. Individualiser les traitements des patientes atteintes d’un cancer du sein demeure l’un des objectifs premiers des praticiens. La chimiothérapie néoadjuvante (CTNA) est le traitement standard pour le cancer du sein opérable. Un des bénéfices principaux de la CTNA est d’améliorer le taux de la conservation mammaire. Elle permet également d’identifier les non- répondeurs plus précocement afin de stopper un traitement inefficace. De plus, la CTNA est le seul moyen d’étudier les marqueurs prédictifs de la tumeur afin de personnaliser le traitement en fonction de chaque malade. La réponse complète histologique (RCH) sur la pièce opératoire après la CTNA est le seul facteur prédictif de la survie des patientes validé à l’heure actuelle. Ce travail, réalisé au Centre Jean Perrin, s’articule autour de 2 parties ayant pour objectif la personnalisation des traitements, plus spécifiquement dans la sous-population Luminale/HER2-. Dans la première partie, nous avons promu une étude prospective de phase II randomisée, ayant inclu des patientes atteintes d’un cancer du sein HER2- (80% luminal et 20% triple négative), avec pour objectif la comparaison du taux de RCH obtenu par l’emploi d’un traitement standard de CTNA: 3 cures de FEC100 suivi de 3 cures de Taxotère par rapport à un traitement adapté en fonction de la réponse clinique après 2 et 4 cures de FEC 100. Cette étude n’a pas montré de différence significative au niveau de la RCH entre les deux stratégies de traitement. Nous avons également réalisé une revue de la littérature sur la RCH, qui nous a permis de mieux comprendre que la RCH ne semblait pas être capable de prédire la réponse au traitement chez les patientes atteintes d’un cancer du sein luminal, ni même leur survie; ces patientes présentaient un taux de RCH faible. C’est pour cette raison que chez les patientes atteintes d’un cancer du sein luminal, nous avons orienté nos travaux dans la recherche d’autres bio-marqueurs prédictifs de la réponse à la chimiothérapie. Ceci pourrait nous permettre d’avoir une meilleure prise en charge des patientes atteintes de ce sous-type de cancer du sein. Dans la deuxième partie de ces travaux, nous avons donc réalisé une base de données de 128 patientes traitées par CTNA pour un cancer du sein RH+/HER2-. D’après l’analyse des résultats, l’envahissement ganglionnaire (N) évalué sur la pièce opératoire est un facteur pronostique indépendant. C’est pourquoi, chez les patientes présentant plus de 4 ganglions envahis, il pourrait être proposé un traitement prolongé par hormonothérapie adjuvante. Enfin, nous nous sommes intéressés aux infiltrations lymphocytaires dans le microenvironnement tumoral (TIL) et plus spécifiquement à l’infiltration lymphocytaire T cytotoxiques CD8 au niveau de la biopsie. Nous avons souhaité évaluer la valeur prédictive à la chimiothérapie de l’infiltration lymphocytaire. D’après nos premières analyses, le nombre de TIL et de CD8+ mesuré sur la biopsie est significativement associé à la taille tumorale résiduelle et à la RCH : plus le nombre de lymphocytes CD8 est élevé, plus la taille tumorale résiduelle est faible. Ces différents travaux soulignent l’importance de la caractérisation des sous-groupes de tumeurs mammaires afin de pouvoir adapter le traitement, dans le but d’améliorer la réponse et d’augmenter la survie des patientes. / Breast cancer (BC) is an heterogeneous disease notably because of a difference in patient’s response to a given treatment and also a difference in survival. Individualize therapies to treat BC patients remains one of main goal of physicians. Neoadjuvant chemotherapy (NACT) is the standard treatment for operable breast cancer. One of the main benefits of NACT is to improve the breast conservation rate. It permits also to identify earlier non-responders in order to stop an ineffective treatment. In addition, NACT is the only way to study the predictive tumor markers in order to tailor treatment for each patient. Pathological complete Response (pCR) assessed in surgery piece after NACT is the only predictor of patient’s survival validated to date. This work, carried out at Centre Jean Perrin, includes two parts with the aim of personalizing treatments, and more specifically in the Luminal/HER2- subpopulation. In the first part, we have promoted a prospective randomized phase II trial, which included HER2- BC patients (80% luminal and 20% triple negative). The aim of this study was pCR rate comparison obtained with use of a standard NACT treatment: 3 FEC100 courses followed by 3 cycles of Docetaxel to an adapted treatment according to clinical response after 2 and 4 FEC 100 cures. This study did not reveal significant pCR differences between the two treatment strategies. We have also conducted a literature review on pCR. This review allows us to better understand that pCR seems to not be able to predict response to treatment in luminal BC patients, nor their survival; few of these patients reaching a pCR. For this reason, in luminal BC patients, we have focused our researchs on other predictive biomarkers of response to chemotherapy. This could allow us to have a better medical care of patients having this subtype of BC. In the second part of this work, we have realised#a 128 patients database treated by NACT for their HR+/HER2- BC. According to results analysis, the number of involved nodes (N), measured on the surgery piece, is an independent prognostic factor. That is why, in patients presenting more than 4 involved nodes, we could propose an extended adjuvant hormone therapy. Finally, we have examined the tumor microenvironment infiltration lymphocyte (TIL) and specifically the CD8 cytotoxic T lymphocytes in tissue biopsy. We wanted to assess the predictive value of lymphocyte infiltration to chemotherapy. According to our first analysis, the TIL and CD8+ number on biopsy was significantly associated with residual tumor size and pCR: the larger number of CD8 lymphocytes, the smaller residual tumor size was. These studies emphasize the importance of characterizing subgroups of breast tumors in order to adapt the treatment and thus to improve the response and increase patients survival
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014CLF1MM18 |
Date | 14 November 2014 |
Creators | Lopez, Qian Wang |
Contributors | Clermont-Ferrand 1, Chollet, Philippe |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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