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Les conséquences du travail empirique de Luciano Berio au Studio di Fonologia : vers une autre écoute / Consequences of Luciano Berio’s empirical work in the Studio di Fonologia : towards a new listening

En 1955, Luciano Berio obtient de la R.A.I. l’autorisation de créer, dans les locaux milanais de la radio, le Studio di Fonologia, premier studio européen mêlant musique concrète et musique électronique. Ce lieu, dont il définira tout autant les statuts que les différents appareillages, va devenir pour lui durant six ans un lieu de production effrénée de radiodrames pour la R.A.I., mais également un laboratoire de recherches personnelles. Entouré par un cercle d’avant-garde, très au fait des publications scientifiques de son temps - notamment dans le domaine de la linguistique, de la théorie musicale, et du structuralisme - il va plonger de façon empirique au cœur la matière vocale. La situation acousmatique du studio, l’absence d’interprètes, la dimension poétique et théâtrale du langage vont l’amener à se questionner sur l’écoute, et, dans une pensée brechtienne, sur l’écoute de l’écoute. Nous tentons de dégager, dans notre travail, en partant de la réalité du travail en studio, les éléments qui ultérieurement ont fusionné pour devenir le style bérien et qui sont déjà en germe ou même parfaitement identifiables durant cette période qui va de Chamber Music à Laborintus II. / In 1955 the R.A.I. granted Luciano Berio permission to create the Studio di Fonologia in their Milan radio studios, the first European studio to combine “musique concrète” and purely electronic music. He was able to choose the equipment and define the usage of the studio so that it became a place where he would produce radio dramas for the R.A.I. at a furious pace for six years as well as a laboratory for personal research. Surrounded by a circle of avant-garde personalities, very aware of scientific publications of his time - notably in the domains of linguistics, musical theory and structuralism - he will dive in an empirical way into the heart of vocal material. The acousmatic nature of the studio, the absence of live performers, and the poetic and theatrical dimension of language will lead him to ask himself about the notion of listening, and in a Brechtian way, about listening to listening. We will attempt in our work to reveal - from his actual studio work - the elements which later merged to become the Berian style and which were already germinating or even perfectly recognizable during the period from Chamber Music to Laborintus II.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20100
Date15 November 2016
CreatorsFeuillerac, Martin
ContributorsToulouse 2, Aguila, Jésus
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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