Certaines études portant sur l'ergothérapie se sont intéressées à la capacité des ergothérapeutes à procéder à des interventions sexoergothérapeutiques, faisant ainsi ressortir les lacunes dans la formation actuelle des professionnels et les améliorations à envisager afin de combler l'écart entre l'offre et le besoin de formation. Cependant, à ce jour, peu d'entre elles se sont intéressées aux ergothérapeutes Québécois, ce que propose cette recherche. Dans le cadre de cette recherche quantitative, 179 étudiants en ergothérapie recrutés dans trois universités ont répondu à un questionnaire auto-administré. Le questionnaire s'oriente autour de 4 grands axes : les connaissances sexologiques, la pertinence des connaissances, le confort à traiter et à intervenir sur les questions de sexualité avec la clientèle et les attitudes : celles à l'égard de la sexualité des personnes avec des handicaps ainsi que celles face à l'inclusion de la sexualité dans le processus de réadaptation. Les données obtenues démontrent que les besoins les plus criants ayant été observés se situent davantage au niveau des connaissances sexologiques. Pour la plupart des thématiques évaluées, plus de la moitié des participants estiment avoir des connaissances insuffisantes pour effectuer une intervention adéquate auprès de leur clientèle, principalement en ce qui concerne le processus de procréation assistée et les recours possibles en cas de stérilité ou d'infertilité (adoption, etc.) ainsi que les ressources utiles lorsqu'une problématique surpasse les fonctions de l'ergothérapeute. Cependant, une forte majorité de répondants estiment que les connaissances sexologiques sont importantes dans le cadre de la pratique de l'ergothérapie. Il y a donc un intérêt de la part des étudiants qui n'est pas comblé avec le cursus scolaire proposé dans sa forme actuelle. Dans l'ensemble, les participants se disent à l'aise d'intervenir et de traiter des questions de sexualité avec leurs patients, sauf lors de possibles tentatives de séduction du patient et dans la gestion des comportements sexuels. Pour ce qui est des attitudes, une importante proportion d'étudiants a exprimé des attitudes favorables à l'égard de la sexualité des clientèles avec des handicaps. Les attitudes favorables seraient donc un facilitateur à la réussite d'une formation sexologique complémentaire pour les ergothérapeutes. De ce fait, la formation envisagée devrait être axée sur un contenu théorique afin de fournir aux étudiants un bagage de connaissances suffisamment complet pour leur permettre d'augmenter leur confiance quant à leurs interventions et diminuer le sentiment d'inconfort susceptible de survenir dans certaines situations. Toutefois, une évaluation objective formelle permettrait de préciser les besoins de formation afin d'orienter les recommandations.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Ergothérapie, Sexualité humaine, Besoin de formation, Formation, Méthodologie quantitative, Étudiants
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.5508 |
Date | 02 1900 |
Creators | Lecompte, Maude |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/5508/ |
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