À partir d’une enquête ethnographique portant sur les continuités et les changements des pratiques matrimoniales au village de Zhang (province du Henan), cette thèse vise à identifier et à expliquer si les modifications des rites et des processus matrimoniaux observés sont les témoins d’une transformation structurelle de l’institution du mariage en Chine rurale contemporaine. En étudiant les activités matrimoniales étape par étape, elle démontre que la valeur de la perpétuation du lignage patrilinéaire en tant que valeur transcendante englobant tous types de relations familiales demeure une réalité intangible. Même si de nombreux changements sont constatés dans le domaine de la vie privée depuis l’arrivée au pouvoir du Parti Communiste Chinois en 1949, ces changements concernent avant tout les manières dont les membres de la famille entretiennent et maintiennent les liens qui les unissent les uns avec les autres, mais ne remettent guère en question l’institution du mariage elle-même ni sa vocation principale, celle de la perpétuation du lignage patrilinéaire. Contrairement à la théorie de l’individualisation de la société chinoise proposée par l’anthropologue sino-américain YAN Yunxiang 阎云翔, les analyses fournies dans cette thèse soutiennent l’idée que les changements observés s’inscrivent dans un niveau secondaire et s’opèrent à l’intérieur d’une structure pérenne, soit un « changement dans la société » au lieu d’un « changement de la société ». / Based on an ethnographic study of matrimonial activities at Zhang Village (Henan province), this dissertation aims to identify continuities and changes in matrimonial rituals and procedures and explain whether observed changes speak of a structural transformation of the institution of marriage in contemporary rural China. By studying the matrimonial activities step by step, it demonstrates that perpetuation of the patrilineal lineage remains a transcendent value encompassing all types of family relationships. Although there have been many changes in private life since the Chinese Communist Party’s rise to power in 1949, these changes primarily concern the ways in which family members maintain bonds with each other, whereas, the institution of marriage itself, and its principal vocation, that of perpetuating the patrilineal lineage, are hardly called into question. Thus, against the thesis of the individualization of Chinese society suggested by the Sino-American anthropologist YAN Yunxiang, the analyses provided in this dissertation put forward the idea that observed changes take place within a perennial structure vis-à-vis what they are secondary. In other words, it is a "change in society" instead of a "change of society".
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018USPCF016 |
Date | 11 December 2018 |
Creators | Hou, Renyou |
Contributors | Sorbonne Paris Cité, Capdeville-Zeng, Catherine |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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