Return to search

Le jour où la Terre en avait vu d'autres. Tome 1 ; suivi de La tension ajarienne

La partie création de ce mémoire se veut soutenue par une tension narrative reliée à la
curiosité suscitée par le personnage principal, de prime abord énigmatique, qui se dévoile de
façon capricieuse par un changement constant de focalisation et de temporalité. Nathan vit à
une ère où l’humanité a frôlé l’extinction, et où tout est à repenser après l’annihilation du virus
ramenant les morts à la vie. N’ayant pas été témoin de ces horreurs, ses plus grandes
préoccupations concernent son cheminement vers l’authenticité. Saltimbanque de métier, il
voyage de communauté en communauté, où chacune a fait ses choix pour recréer le monde. Sa
volonté de prôner l’art dans un processus de reconstruction sociale et sa poursuite d’une image
perdue le pousseront toujours plus loin dans ses pérégrinations; vers des réalités qui le
conduiront à redéfinir son univers.
La partie essai s’interroge sur les procédés formant la tension narrative des romans
d’Émile Ajar, pseudonyme laissant deviner la plume expérimentée de Romain Gary qui se
réinvente dans l’anonymat. L’attention est centrée sur les jeux de narration, le rôle actanciel
des personnages et l’orchestration formelle des récits, à savoir s’ils sont assez similaires pour
lier les opus et les constituer en une série unifiée.
Cette réflexion à la recherche de l’essence de l’oeuvre ajarienne, touchante par ses
antihéros souvent démunis dans leur quête existentielle, a été une inspiration pour la rédaction
de Le jour où la Terre en avait vu d’autres. Les rêves de Nathan sont racontés à la première
personne, rejoignant certaines modalités ajariennes où la psyché des protagonistes se révèle
par une narration au “je”. Les questionnements sur la tension narrative ont été déclencheurs de
cette première démarche d’écriture romanesque, même si elle est située dans un cadre
complètement autre et use d’une plume bien différente de celle d’Ajar. / The creative part of this Master’s thesis is based on curiosity about the main character,
at first enigmatic, who is to be revealed in an unpredictable way with continuous focal and
temporal changes. Nathan lives in an era in which humanity came close to extinction, and
where everything is to be rethought after the annihilation of the virus that brings the dead back
to life. As a saltimbanco, he travels from community to community, in which each one has
made choices to recreate the world. His will to advocate art in the social reconstruction and his
pursuit of a lost image will always drag him further in his peregrinations, towards realities that
will lead him to redefine his universe.
The essay part examines the literary techniques that create the narrative tension of
novels authored by Émile Ajar, pseudonym of the accomplished writer, Romain Gary, who
reinvents himself anonymously. The attention is centered on the narration, actantial roles of
the characters and formal organization of the story, to ascertain if they are similar enough to
link them in a unified series.
This reflection searches for the essence of Ajar’s work which, along with the moving
existential quests of the characters, have been an inspiration for writing Le jour où la Terre en
avait vu d’autres. Nathan’s dreams are related in a first person narration, in accordance with
some of Ajar’s modalities where the characters’ psyches reveal themselves through that
perspective. The ponderings on the narrative tension have been the trigger for this first fiction
writing experience, even though it takes place in a completely different setting.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/10269
Date04 1900
CreatorsLétourneau, Annie
ContributorsDionne, Ugo, Huglo, Marie-Pascale
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation

Page generated in 0.0025 seconds