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Analyse des pratiques en évaluation de programme : les éléments qui contribuent à formuler un jugement fondé

Grâce à son caractère indéniablement pratique ainsi qu'au développement de son corpus théorique, l'évaluation de programme s'est imposée à l'intérieur des diverses organisations chargées de la gestion des programmes éducatifs et sociaux. Paradoxalement, ce domaine est également périodiquement remis en question par les utilisateurs. Ils doutent de sa capacité à remplir ses fonctions premières, soit produire des jugements suffisamment crédibles pour être acceptés des clients et ainsi, guider les grandes orientations des programmes. Pour expliquer ce phénomène, Guba (1972) et Scriven (1995) avancent que ce serait une mauvaise application du processus spécifique à l'évaluation de programme qui nuirait à la formulation d'un jugement fondé. Leurs propos demeurant cependant de l'ordre des intuitions, la présente étude vise à approfondir la contribution de l'application du processus spécifique à l'évaluation de programme à la formulation d'un jugement fondé. Les pratiques telles que rapportées ou écrites à l'intérieur des rapports d'évaluation (40) sont ainsi analysées afin de cerner cette contribution. Plus précisément, cette étude poursuit les efforts investis au premier volet du projet de recherche (Hurteau et Houle, 2006) sur les pratiques évaluatives et appuie son corpus théorique sur l'apport de Scriven (1980), de Hurteau (1991), de Fournier (1995), de Stake (2004) et d'Arens (2006). Les résultats montrent que l 'Opérationnalisation de l'évaluation qui spécifie le type d'évaluation, les objectifs et/ou les questions d'évaluation n'est pas réalisée de manière systématique et présente des irrégularités au niveau de son utilisation. Ils révèlent également qu'il n'y a que la moitié des rapports étudiés qui ont su dépasser les évidences pour produire un jugement et qu'il y en a encore moins qui les nuancent par les limites ou forces du devis de l'évaluation. Ce constat met en doute la teneur même des rapports d'évaluation actuellement produits. Ces rapports constituent-ils réellement des évaluations ou sont-ils davantage de l'ordre d'une simple enquête? Ce constat s'ajoute au fait qu'aucun rapport n'explique la manière dont les déclarations ont été synthétisées pour construire le jugement et que plusieurs rapports émettent des recommandations qui dépassent la portée du type d'évaluation effectué. Enfin, les résultats suggèrent qu'il n'y aurait pas de relation significative entre l'application de la modélisation et la formulation d'un jugement fondé. Un examen plus qualitatif met toutefois en évidence que certains éléments de la modélisation, hormis ceux liés à l'Opérationnalisation de l'évaluation, peuvent être réinvestis à l'intérieur d'une argumentation pour convaincre ou dissuader du bien-fondé du jugement. Enfin, cette recherche cerne avec plus de précision le malaise touchant la connaissance et/ou application du processus spécifique à l'évaluation de programme et la formulation d'un jugement fondé dans le domaine de l'évaluation de programme. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Évaluation de programme, Logique de l'évaluation, Pratiques évaluatives, Jugement.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.695
Date January 2007
CreatorsMongiat, Stéphanie
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, PeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/695/

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