De nos jours, l’obésité est un problème majeur de santé publique dont la prévalence mondiale ne cesse d’augmenter. Ainsi selon la National Health and Nutrition Examination Surveys (NHANES), le pourcentage d’adultes obèses aux Etats-Unis a presque doublé entre 1976-1980 et 1999-2002. De plus, pour la première fois dans l’histoire des Etats-Unis, la longévité de l’actuelle génération d’enfants est estimée à la baisse. Cette augmentation de l’obésité résulte à la fois de prédispositions génétiques et de facteurs environnementaux tels que l’accès à la nourriture, le tissu social, le régime alimentaire ou encore le manque d’activité physique. , Aussi, de récentes études ont suggéré que la flore microbienne intestinale jouait un rôle majeur dans la conversion énergétique des nutriments et son stockage. Bien que très peu d’expériences aient été réalisées, le rôle des Lactobacillus spp. a déjà été évoqué dans la prise de poids chez l’homme. Deux importantes études, l’une menée au Danemark et l’autre au sein même de notre laboratoire, ont montré que les Lactobacillus spp. étaient présents en quantité plus importante chez les sujets obèses par rapport aux contrôles et que leur taux corrélaient à la glycémie chez des patients diabétiques de type II (obèses). L’effet des Lactobacillus spp sur la prise de poids a été beaucoup plus étudié chez les animaux. En effet, l’agriculture représente l’un des domaines majeur d’utilisation des antibiotiques comme « growth promoters », notamment l’avoparcin qui empêche le développement de nombreuses bactéries dont des Gram positives comme les Actinobacteria et les Firmicutes à l’exception toutefois des Lactobacillus spp. Les probiotiques sont aussi utilisés comme « growth promoters » et il a été montré que l’addition de 106 Lactobacillus spp. dans les régimes alimentaires d’animaux permettait de modifier leur flore microbienne intestinale et d’entrainer un gain de poids important. A partir de toutes ces constatations, nous avons émis l’hypothèse que les bactéries pouvaient jouer un rôle dans l’obésité via une modification de la composition de la flore intestinale. Il nous est également apparu essentiel d’évaluer l’effet de l’addition de concentration bactérienne importante dans l’alimentation quotidienne. L’objectif de notre étude est ainsi d’évaluer le rôle des Lactobacillus spp. en tant que facteur de croissance et d’évaluer leur impact sur la prise de poids. / The prevalence of obesity is a major world health problem that is rapidly increasing. In the USA, according to the National Health and Nutrition Examination Surveys (NHANES), the percentage of obese adults nearly doubled between NHANES 1976–1980 and NHANES 1999– 2002. Moreover, because of the increase in prevalence of American childhood obesity, the current children generation is predicted to be the first in United States to see a decrease in longevity. Obesity results from a mixture of genetic background and environmental factors including food availability, social networks, diet, and physical activity. Recent evidence suggests that gut microbiota plays a major role in energy intake, conversion and storage. Although very few reports have investigated gut microbiota and its association with obesity, several evidences support a role of Lactobacillus spp. in weight gain within human. Lactobacillus spp. were found at higher levels among obese subjects in two major studies, one conducted by us and one made in Denmark. Moreover, the rate of Lactobacillus spp. was correlated with blood glucose in subjects with type II diabetes (obese). In agriculture avoparcin which is one of the most used antibiotics to cause weight gain in animals, is effective on most bacteria including Gram-positive Actinobacteria and Firmicutes, with the notable exception on some Lactobacillus spp.. In addition, probiotics are also used as growth promoters and the addition of even 106 Lactobacillus spp in the diet of farm animals results in gut microbiota changes and weight gain. As a result, we hypothesized that bacteria could play a role in the obesity pandemic notably with the ingestion of probiotics that modified the gut microbiota structure. In addition, we stressed the necessity for further investigations to assess the effects of routinely adding high amounts of bacteria in food. The objective of our study was to evaluate the putative role of Lactobacillus sp. in growth promotion.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011AIX20660 |
Date | 11 March 2011 |
Creators | Angelakis, Emmanouil |
Contributors | Aix-Marseille 2, Raoult, Didier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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