Ce travail s’intéresse à l’application de la phonétique expérimentale [acoustique et perceptive] à la didactique de la prononciation des langues étrangères. Le propos est illustré par les difficultés d’apprentissage par des japonophones des voyelles du français ; les expériences portent spécifiquement sur les voyelles -u y ø-. Le but est d’élucider les difficultés que présentent ces phones selon que leur statut phonémique et leur réalisation phonétique diffèrent ou non entre la langue maternelle et la langue apprise. Le -u- français diffère phonétiquement de son équivalent phonémique, le -u- japonais. L’étude confirme que le -u- français, phonémiquement « similaire » au -u- japonais, est plus difficile que la voyelle « nouvelle » -y-, qui n'a pas d'équivalent ni phonémique ni phonétique en japonais. La production du -ø-, qui est « nouveau » phonémiquement mais proche du -u- japonais au plan acoustique, semble présenter encore moins de difficulté. La thèse apporte également une réflexion sur la didactique de la prononciation. L’analyse de manuels généralistes de français publiés au Japon suggère que les apprenants et les enseignants sont rarement conscients de la différence de difficultés des -u y ø-. Quelques méthodes d’enseignement de la prononciation – certaines traditionnelles, d’autres innovantes – sont proposées, dans l’idée de favoriser la conscientisation de ces difficultés. Le but de cette thèse est une contribution à l’éclaircissement des processus d’apprentissage de la prononciation des langues étrangères, et à l’amélioration de son apprentissage et de son enseignement. / This dissertation deals with the application of experimental [acoustic and perceptual] phonetics to the teaching of pronunciation. The issue is illustrated by Japanese speakers’ difficulties in learning French vowels in general. Experiments were specifically conducted on the vowels -u y ø-. The objective is to elucidate the case of individual phones depending on whether or not their phonemic status and their phonetic realisation differ in the two languages under study. French -u- differs phonetically from its phonemic counterpart, Japanese -u-. The present study confirms that French -u-, which is phonemically “similar” [to Japanese -u-], turns out to be more difficult than the “new” vowel -y-, which has no phonemic or phonetic counterpart in Japanese. The production of -ø-, which is phonemically “new” but acoustically close to Japanese -u-, seems to present still less difficulty. The dissertation also brings a reflection on t! he teaching of pronunciation. The analysis of general French textbooks published in Japan suggests that learners and teachers are seldom aware of the difference in the difficulties caused by the three vowels -u y ø-. Also, some methods of pronunciation teaching [some traditional, others new] are presented in terms of how they foster learners’ awareness of these difficulties. The goal of this dissertation is to help to shed light on the learning processes of the pronunciation of foreign languages, and to improve its learning and teaching.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA030148 |
Date | 28 November 2009 |
Creators | Kamiyama, Takeki |
Contributors | Paris 3, Vaissière, Jacqueline |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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