Depuis la fin des années 1990, la périphérie de Marrakech connaît un étalement urbain sans précédent. Il trouve son origine dans la multiplication des complexes touristiques, mais il est dû aussi au grand nombre d’opérations immobilières périurbaines, en particulier de celles destinées à un segment de clientèle spécifique, les classes moyennes. Ces opérations immobilières sont généralement réalisées dans le cadre de la production de masse de logements, dans un contexte foncier et immobilier tendu et à un moment où se systématisent les pratiques dérogatoires en matière d’urbanisme. Notre thèse examine les pratiques et les discours des promoteurs immobiliers, lesquels se révèlent être en grande partie le résultat d’une lente « construction » rendue possible par les politiques de l’Habitat qui se sont succédé au Maroc depuis l’Indépendance. Des Marrakchis, des Marocains provenant d’autres villes du Maroc, des Marocains résidents à l’étranger et, dans une moindre mesure, des Européens peuplent ces périphéries récentes à fonction « résidentielle » dominante. Les modes d’habiter de cette population hétérogène sont placés sous le signe de la mobilité, mais leur apparente ressemblance n’en cache pas moins bien des nuances, selon que l’on a affaire à des résidents « permanents » ou à des résidents « temporaires ». / Since the end of the 1990s, unprecedented expansion has taken place on the periphery of Marrakech, Morocco. This urban sprawl is in part due both to the increased number of leisure complexes built for the tourist industry and to the large number of suburban residential developments, in particular those destined for the new urban middle classes. These new neighbourhoods, generally mass produced, were constructed in a tense land and property market at a time when a growing number of exceptions were being allowed within the main planning framework. This thesis examines both the practices and discourses of property developers. In part, these turn out to be the result of a slow shift made possible by the successive changes in the Moroccan State’s housing policy since independence in 1956. Locals (Marrakchis), Moroccans from elsewhere in the country, Moroccan residents abroad and, to a lesser extent, Europeans have settled in the new, largely residential areas on the periphery. Mobility is a key characteristic of this heterogeneous population. There are many nuances within the population’s practices, largely linked to whether the ‘settlers’ are permanent or temporary.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015TOUR1503 |
Date | 30 November 2015 |
Creators | Coslado, Elsa |
Contributors | Tours, Signoles, Pierre |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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