Cette thèse étudie le rapport des élites du monde politique, économique et intellectuel à leur patrimoine en Ecosse. A la fin du XVIIe siècle, après la Restauration de 1660, la situation économique de l’Ecosse est encore morose et le contexte politique incertain. Pourtant un renouveau intellectuel s’exprime ouvrant la voie aux Lumières écossaises du XVIIIe siècle. Il transforme les Arts, domaine où les aristocrates vont jouer un rôle décisif. Non seulement ces derniers sont ouverts aux idées nouvelles du continent dont ils ont pu apprécier les richesses grâce au Grand Tour et aux échanges commerciaux mais ils disposent aussi des moyens financiers et politiques de réaliser des projets ambitieux. Tandis que l’investissement artistique demeure l’apanage de la seule aristocratie jusqu’au début du XVIIIe siècle, de nouveaux mécènes issus de la gentry, des professions juridiques et commerciales prennent une part croissante aux innovations au cours du siècle. La terre et le domaine étant une source majeure de reconnaissance sociale, cette étude saisit le sens de l’investissement entrepris par les différents propriétaires terriens écossais. Les récits de voyageurs, les mémoires, les correspondances, les journaux intimes, les inventaires des demeures, les plans d’architectes et les représentations visuelles révèlent la créativité d’hommes de talent –architectes, artisans et artistes– en architecture et en décoration intérieure. Cette thèse expose la richesse d’une rencontre avec la Hollande, la France et l’Italie et rend compte d’une complexité, à savoir préserver le patrimoine familial et national, source d’immense fierté, et œuvrer au progrès auquel de nombreux Ecossais n’ont de cesse de vouloir contribuer. / This thesis analyses the connection between the elites belonging to the political, economic and intellectual world and their cultural heritage in Scotland. At the end of the 17th century, most specifically after the Restoration of 1660, the economy of Scotland was still sluggish whilst its political situation remained unsettled. However, an intellectual revival took place and paved the way for the 18th century Scottish enlightenment. It transformed the Arts, a field in which the aristocrats took a leading role. Not only were they open to the new ideas of the continent –the treasures of which they had been able to appreciate thanks to the Grand Tour and through trade– but they also had the financial and political means to carry out ambitious projects. Whereas artistic investment remained the aristocrats’ prerogative until the beginning of the 18th century, new patrons belonging to the gentry and to the legal and trading professions emerged and fostered innovations throughout the century. Since land property and estate were considered to be a major source of social recognition, this thesis explores the meaning and impact of various Scottish landowners’ investment. Travel books, memoirs, private correspondence, diaries, house inventories, architects’ plans and visual representations reveal the creativity with which some gifted men –architects as well as artists and artisans– carried out original projects in architecture and interior decoration. This thesis lays stress on Scotland’s rewarding encounter with Holland, France and Italy and shows a certain complexity expressing itself in the need to preserve the national heritage –source of immense pride– and the desire –shared by many Scots– to take part in progress.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA040138 |
Date | 19 November 2011 |
Creators | Godard Desmarest, Clarisse |
Contributors | Paris 4, Thévenot-Totems, Marie-Hélène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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