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Le métal et la chair : anthropologie des prothèses informatisées / The metal and the flesh : an anthropology of computerized prosthetic devices

Diverses méthodes d'interfaçage Homme/Machine se confrontent et se complètent, suivant une gradation allant du peu invasif, le contact, jusqu'au totalement invasif, la greffe. Il ressort de cette recherche comparative portant sur le recours à des dispositifs implantés actifs comme sur l'utilisation de différentes prothèses détachables (membres bioniques, interfaces haptiques, informatique pervasive et systèmes de réalité augmentée), que l'implantation d'une endoprothèse est acceptée principalement parce qu'elle est perçue comme un moyen de prolonger l'espérance de vie ou d'améliorer significativement la qualité de vie. La pose des implants informatisés s'inscrit dans le contexte de l' »Humain réparé ». Dans ce domaine, des relations étroites entre patients, médecins, constructeurs d'implants et pouvoirs publics donnent lieu à la mise en place d'un accompagnement social structurant qui permet de limiter fortement de nombreuses dérives liées à un usage inapproprié. Cependant, il s'avère que l'essentiel de l'émergence actuelle de l' »Humain augmenté » ne découle pas du recours à des implants ni à des prothèses de membres, car la diffusion de ces appareils est limitée à un très faible effectif de la population mondiale. On assiste à un déferlement d'objets informatisés détachables (comme les smartphones et les tablettes tactiles, par exemple). Ces outils, diffusés massivement, sont principalement des prothèses cognitives. Or, l'usage fréquent de ces appareils semble pourtant en mesure d'exercer une forme de modification subtile de l'activité cognitive et peut transformer significativement les rapports sociaux ainsi que certains processus pédagogiques essentiels. / The research subject addresses the social use of man/machine interfaces. This thesis investigates invasive approaches (such as electronic surgical implants) as well as non-invasive approaches (nerve impulse detection using non-implanted sensors, haptic interfaces, augmented reality devices and ubiquitous computing). Such investigation aims at understanding the clinical and antropological issues generated by the multiplication of self-animated devices in the environment as well as in the human body. A clear point that stands out of this research is the following. Implants are not the key element in the process of « enhanced human » being which, by the way, concerns only a tiny portion of the world population. Implanted computing devices are mainly used an a strictly regulated context of « repaired human » (to keep the patients alive or to restore significantly their quality of life). It is worth mentioning that we are witnessing a surge of computer objects (such as smartphones, tablet computers...) in our social world as never before. Instances of computerized removable (detachable) prostheses are deeply pervasive nowadays. An increasing part of them can be described as cognitive prosthetics. A marketing very intense, presents this devices as fully harmless items. However, the way we constantly recourse (without clear social regulation) to these tools (or gadgets), the common daily exposure to different kinds of computer programs, raises fundamental pedagogic questions, causes upheavals in our relationship to our surrounding environment, let alone to man's cognitive activity.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA010574
Date04 March 2013
CreatorsDerian, Maxime
ContributorsParis 1, Gras, Alain
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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