La monographie du village de Kefertʿ Aqab permet d’élargir le champ des recherches à la partie occidentale du Massif Calcaire de la Syrie du Nord qui a suscité, jusqu’à récemment, un intérêt assez limité. Le Ǧebel Waṣṭāni, bordé de plaines sur les côtés sud, est et nord, représente la partie méridionale d’une étroite bande rocheuse qui longe la vallée de l’Oronte à l’ouest. Les ruines du site s’étendent, pour l’essentiel, sur un vaste promontoire rocheux situé à l’extrémité nord du chaînon.Elles ont révélé l’existence d’une localité importante, riche de plus de 80 habitations, de plusieurs aménagements communaux, d’un ensemble monastique et de deux complexes ecclésiaux. L’étude,fondée sur l’analyse détaillée des vestiges de surface, a livré de nombreux renseignements sur l’évolution économique, démographique et sociale de la communauté paysanne, principalement à partir du IIe siècle jusqu’à la fin du VIe siècle. L’arrêt des constructions à la fin de l’époque protobyzantine n’est pas synonyme de l’abandon du village. En effet, au regard des profonds remaniements observés dans chaque bâtiment de la localité, celle-ci reste largement peuplée durant une longue période. L’étude de l’édifice fortifié d’époque médiévale, construit à l’emplacement de l’ensemble ecclésial du sud, montre que le site conserve son caractère stratégique lors des conflits qui agitent la région à cette période. Par ailleurs, suite à la reconquête arabe de la région aux dépens des Francs, l’installation d’une communauté musulmane, attestée à l’intérieur du monument fortifié désormais déserté comme dans certaines maisons antiques, témoigne de la continuité de l’occupation du site à la période ayyūbide, voire mamelūke. / The monograph of the village of Kefert ‘Aqab allows us to extend our field of research to the westernpart of the limestone mountain range of northern Syria, which until recently had aroused limitedinterest. The Ǧebel Waṣṭāni, bordered by plains on the southern, eastern, and northern sides,represents the southern part of a narrow strip of rock, which borders the Oronte Valley in the West.The ruins of the site extend over a vast, rocky headland situated at the extreme north of the range ofmountains. They have revealed the existence of an important locality of more than 80 residences,several communal buildings, a monastery, and two ecclesiastical complexes, one of which was laterfortified. The study, based on the detailed analysis of the surface of the vestiges, has delivered muchinformation on the economic, demographic, and social evolution of the farming community, mainlybetween the 2nd Century and the late 6th Century. The end of construction at the end of theProtobyzantine period did not mean the village was abandoned. Indeed, seen the importantmodifications to every building of the village, the village was well inhabited for an extended period oftime. Studying the medieval period fortified edifice, which was built on the site of the southernecclesiastic complex, shows that the site maintained its strategic nature during the conflicts that shookthe region during this period. Besides, following the conquest of the region by the Arabs over theFranks, the installation of a Muslim community, attested to in the interior of the fortified monument,which was thereafter deserted like in certain ancient homes, is evidence of the continuous occupationof the site until the Ayyūbide or even Mamelūke period.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040236 |
Date | 01 December 2012 |
Creators | Riba, Bertrand |
Contributors | Paris 4, Baratte, François |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | English |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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