L’objet de cette étude est de définir et de préciser les caractéristiques des déplacements de sites dans l’archipel des Cyclades, entre le XIIe siècle et le VIIIe siècle av. n. è. Les quelques études existantes, parfois contradictoires, émettent l’hypothèse que les déplacements se déroulent en trois étapes : un site est abandonné, la communauté se déplace et choisit un nouveau site non loin du premier pour établir un habitat, des lieux de sépulture et des lieux de culte. La validité de ce schéma doit être vérifiée. L’étude établit tout d’abord un bilan du peuplement pour chacune des trente-deux îles retenues. Les sites abandonnés et les sites nouvellement occupés sont répertoriés afin de révéler des discontinuités d’occupation. Des déplacements de sites sont proposés, à titre d’hypothèse. Il est tenu compte du fait que les interprétations sont fondées sur des données matérielles. Les conclusions se révèlent fragiles mais sont fréquemment semblables d’une île à l’autre : les déplacements de sites sont une forme de mobilité spatiale attestée mais dont la mise en œuvre et les facteurs se révèlent plus complexes qu’il ne l’avait été suggéré. Leurs caractéristiques varient aussi en fonction de la période considérée : il faut sans doute envisager une circulation accrue des communautés entre de multiples sites au cours de l’HR IIIC, et non un abandon généralisé des Cyclades ; à partir de la fin du Xe siècle et au cours du Géométrique, les déplacements de sites sont de plus en plus partiels et rares. Cette étude tente de modéliser une forme de mobilité spatiale, ce qui permet de mieux appréhender l’organisation sociale des communautés, objet d’étude central pour cette période. / This doctoral thesis aims at defining and establishing the main characteristics of site relocations, which took place in the Cyclades from the 12th to the 8th centuries BCE. According to scholars who have addressed this form of human mobility and drawn contrasting conclusions, site relocation is a three-stage process: a settlement along with its burial sites and cult places are abandoned, its community moves away and resettles a short distance away, on the very same island. This pattern is placed under scrutiny. First, data is collected in order to describe the islands’ settlement patterns over the period. Abandoned sites and newly occupied sites are recorded; settlement discontinuities are highlighted. Some hypothetical instances of site relocations are suggested. Conclusions are all the more tenuous as they derive from the analysis of artefacts. However, the thirty-two islands that have been investigated seem to follow about the same patterns: site relocation is indeed a relevant notion. Yet, this type of human spatial mobility appears to be far more complex than originally believed, notably in terms of planning and factors. The time span is divided into the LH IIIC, Protogeometric and Geometric periods and site relocation’s definition varies accordingly. Communities probably moved from site to site in the LH IIIC period: the Cyclades were not altogether abandoned. From the 10th century onwards, including the Geometric period, site relocations grew rare or were not completed. This dissertation tentatively models a category of human mobility while trying to offer some insight into the social organisation of communities, which remains a focus of scholarly attention.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015EPHE5080 |
Date | 12 December 2015 |
Creators | Sanchez, Irène |
Contributors | Paris, EPHE, Université nationale d'Athènes, Polignac, François de, Koúrou, Nóta |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0026 seconds