Cette thèse traite des questions quantifiées (QQs) et, plus spécifiquement, de trois phénomènes : « Pair-List Readings » (PLRs), « Weak Islands » (WIs) et « Intervention Effects » (IEs). Nous observons que, dans plusieurs cas, il existe contraintes sur l’interprétation des QQs qui s’avèrent purement linguistiques. Par exemple, ni la logique ni la pragmatique n’empêche de répondre à la question Who did few girls see? par l’usage d’ une « pair list »; néanmoins, on ne le ferait pas spontanément. La question fondamentale qui sous-tend cette thèse est la suivante : quelles présuppositions ontologiques soutiennent le mieux une sémantique explicite des langues naturelles? Cette recherche contribue à l’ensemble de preuves que la langue naturelle quantifie sur au moins deux domaines, celui des individus et celui des évènements. Nous avons conçu une méthode novatrice pour tester les intuitions des locuteurs quant aux « conditions de réponse » des questions. Elle nous a permis de constater que des phrases interrogatives quantifiées peuvent être ambigües et avoir a la fois une lecture dite « d’objet » et une autre dite « d’événement ». Nous démontrons que les conditions de vérité de la réponse PL à une QQ sont celles de sa lecture événement. Nous postulons est que les possibilités d’interprétation d’une QQ dépendent de l’interaction des valeurs de deux paramètres : le domaine de quantification, (celui des événements ou celui des individus, E or D) et le type sémantique de la phrase sujet, (référentiel ou quantificatif, < d> ou < < dt> t> ). Une lecture PL résulte de la combinaison [E, < d> ]. Les WIs se produisent de la combinaison *[ E, < < dt> t> ]. Nous avançons l’hypothèse que les langues naturelles ne génèrent pas cette combinaison, et qu’elle est exclue à cause d’un « type mismatch ». Les combinaisons [D, < d> ] et [D, < < dt> t> ] donnent lieu toutes les deux a une lecture « objet ». Les IEs sont dus à la combinaison de celle-ci avec un autre élément (« WH-AGENT ») qui s’interpose. Nous proposons deux alternatives pour la sémantique des QQs. La première est algébrique et emploie des « alternative sets »; la deuxième est dynamique. Ici, nous suggérons que l’opérateur interrogatif, Q, fonctionne à la manière d’un quantificateur adverbial comme généralement ou toujours. Cette approche permet un traitement plus uniforme des phrases déclaratives et interrogatives et elle contribue à l’unification de la sémantique des expressions nominales et verbales. / This dissertation looks at quantified questions (“QQs”) and, specifically, at Pair-List readings, Weak Islands and Intervention Effects (“PLRs, ” “WIs” and “IEs”). In many cases, we observe that there are constraints on the interpretation of QQs that are irreducibly linguistic. Although no logical or pragmatic constraint precludes understanding, say, Who did few girls see? as a request for a pair-list, that interpretation is unavailable. The “big question” that structures this project is: What ontological presuppositions best support an explicit semantics for natural language? We contribute to the growing body of evidence that natural language quantifies over at least two basic domains, viz., individuals and events. We develop a somewhat novel method of testing speakers’ intuitions with regard to the “answerhood conditions” of questions. We found, first, that some quantified interrogatives can be ambiguous between an object- and an event-related reading. The truth conditions of the PL response to a quantified question are those of its event-related reading. The truth conditions of responses to non-quantified in-situ questions are also those of the event-related reading; the truth conditions of responses to raised quantified questions are those of the object-related reading. We hypothesize that the interpretive possibilities in QQs are a function of the values of two parameters: the domain being quantified over (events or individuals, E or D) and the type of the subject phrase (referential or quantificational, < d> or < < dt> t> ). A PL reading results from the combination [E, < d> ]. WIs are the product of the “combination” *[E, < < dt> t> ]. We hypothesize that there are no extant examples of this combination in natural language – a type mismatch precludes it. Both the combinations [D, < d> ] and [D, < < dt> t> ] yield object-related readings. IEs result from the combination of the combination [D, < < dt> t> ] and an intervener, “WH-AGENT.” We develop two proposals for the semantics of QQs. The first is algebraic and makes use of “alternative sets.” The second is dynamic. Here, the question operator, Q, is treated like an adverbial quantifier of the ilk of usually or always. This approach permits a more uniform treatment of the semantics of nominal and verbal expressions and of declaratives and interrogatives.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/20336 |
Date | 13 April 2018 |
Creators | Shimelman, Wendy Aviva |
Contributors | Borgonovo, Claudia |
Source Sets | Université Laval |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 179 p., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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