Cette ébauche est une contribution au développement économique des États d’Afrique subsaharienne, en particulier ceux membres de l’OHADA. Elle répond à une problématique qui nuit au développement économique de ces États par la voie de l’investissement : celle de la mise en place d’un système juridique africain permettant d’asseoir des règles juridiques pertinentes, fondamentales à l’encadrement du champ des investissements en Afrique. Quoiqu’il existe déjà au niveau national et communautaire africain, des législations applicables en la matière, cette étude démontre l’insuffisance de ces règles, trop promotrices des investissements, et peu protectrices de leurs enjeux, à régir comme il se doit le domaine des investissements. Cette étude est de ce fait révélatrice d’une nécessité, d’une opportunité : celle de la réforme du système juridique africain des investissements par l’instauration d’un Acte uniforme OHADA relatif aux investissements (AUI). Le dispositif normatif de cet Acte uniforme se voudra à la fois préventif et curatif des irrégularités pouvant être commises par les acteurs publics africains et leurs partenaires occidentaux dans les phases de négociation des conventions d’investissement, d’admission de l’investissement, d’exécution et d’extinction de l’activité d’investissement mais aussi protecteur des enjeux sociaux et environnementaux liés à l’exécution des projets d’investissement en Afrique. Cette réforme est également le lieu de veiller aux intérêts économiques des États africains lors des partenariats économiques conclus avec les États occidentaux et entreprises occidentales, au respect par leurs partenaires du droit interne et communautaire africain objet de la réforme mais également de protéger les investisseurs étrangers face aux actes préjudiciables émanant des acteurs publics africains. L’effectivité de telles mesures n’est possible que par l’institution d’un organe communautaire africain (la CARICI : Cour Africaine de Répression des Infractions Commises en matière d’Investissement) qui aura pour mission le suivi de l’exécution des projets d’investissements conformément aux programmes ou plans d’investissements agréés et aux dispositions juridiques qui seront établies par ledit Acte uniforme relatif aux investissements. Telles sont les suggestions émises lors de la rédaction de ce travail de recherche, qui nous l’espérons concourras à une grande avancée du droit des investissements africains et par voie de conséquence à une croissance économique fulgurante de ce continent. / This study is a contribution to the economic development of sub-Saharan African states, in particular those that are members of OHADA. It responds to a problem that is detrimental to the economic development of these States through investment: that of the establishment of an African legal system making it possible to establish relevant legal rules, fundamental to the supervision of the field of investment in Africa. Although legislation already exists at the national and community level in Africa, this study shows the inadequacy of these rules, which are too promotive of investments and offer little protection to those at stake, to govern the field of investments as they should. This study is therefore indicative of a need and an opportunity: that of reforming the African legal system for investments through the introduction of an OHADA Uniform Act on Investments (UAI). The normative mechanism of this Uniform Act is intended to be both preventive and curative of irregularities that may be committed by African public actors and their Western partners in the phases of negotiation of investment agreements, admission of the investment, execution and termination of the investment activity; but also protective of the social and environmental issues related to the execution of investment projects in Africa. This reform is also the place to watch over the economic interests of African States during economic partnerships concluded with Western States and Western companies, the respect by their partners of African domestic and community law which is the subject of the reform, but also to protect foreign investors against prejudicial acts emanating from African public actors. The effectiveness of such measures is only possible through the institution of an African community body (the ACRIO: African Court of Repression of Investment Offences) which will have as its mission the monitoring of the execution of investment projects in accordance with the approved investment programmes or plans and the legal provisions which will be established by the said Uniform Act on Investments. These are the suggestions made during the drafting of this research work, which we hope will contribute to a great advance in African investment law and consequently to a dazzling economic growth of this continent.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/28165 |
Date | 08 1900 |
Creators | Awe Dzama, Pollyana Marguerita Milaine |
Contributors | Koutouki, Konstantia |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0021 seconds