Vers la fin de leurs études de premier cycle, les jeunes sont appelés à se pencher sur eux-mêmes, sur leur identité, afin de se projeter dans leur avenir et de choisir parmi une vaste étendue des possibles, ce qui peut engendrer une prise de risques. La prise de décisions que les individus ont à assumer à ce moment de leur vie les place dans un rapport à l’avenir pouvant également influencer les choix qu’ils font et comment ils se positionnent face à l’institution du travail, cela à partir de leurs expériences antérieures de socialisation. Cela peut avoir des répercussions sur leurs identités professionnelles et, par extension, entrepreneuriales.
Avec le symbole de l’entrepreneur porté par les universités – ce qui est particulièrement pertinent à l’aune de certaines compétences léguées par le programme de développement international et mondialisation de premier cycle à l’Université d’Ottawa – ainsi que la marchandisation du soi présente sur le marché du travail, il semble pertinent de poser la question : comment la socialisation à l’école et au travail ainsi que le rapport à l’avenir contribuent-ils ou non à la formation des identités entrepreneuriales de jeunes finissants et de diplômés de premier cycle en développement international et mondialisation à l’Université d’Ottawa? Puis, il semble pertinent de poser la sous-question suivante : comment les groupes d’appartenance et de référence des individus ciblés contribuent-ils ou non à la formation de leurs identités entrepreneuriales ? Neuf finissants et diplômés de premier cycle en développement international et mondialisation ont été rencontrés dans le cadre de cette recherche afin de répondre à ces questions. Une typologie a conséquemment été développée en utilisant une approche méthodologique qualitative.
Chez certains étudiants, l’identité entrepreneuriale n’est tout simplement pas nécessaire puisque la conciliation vie-travail est saillante, cela en raison d’un attachement très profond à un groupe d’appartenance non professionnel. D’autres étudiants, particulièrement valorisés à l’école comme à l’université, endossent une identité entrepreneuriale non professionnelle. Ils sont inspirés par divers entrepreneurs et par diverses valeurs entrepreneuriales, mais en marge de leurs ambitions de carrière. D’autres, plus préoccupés par leur avenir en raison de valeurs familiales axées sur la prospérité financière, l’épargne ainsi que le travail acharné, arborent une identité entrepreneuriale mitoyenne, n’osant pas se tremper pleinement dans l’univers entrepreneurial. Cela dit, certains étudiants mettent une identité entrepreneuriale instrumentale de l’avant, laquelle devient pour eux un véritable vecteur social.
/ Toward the end of their undergraduate studies, young people have to look at themselves, at their identity, to think about their future and to choose from a wide range of possibilities, which can lead to risks. The decision-making that individuals have to make at this point in their lives places them in a reflection about the future. That may also influence the choices they make and how they position themselves against the institution of work based on their previous experiences of socialization. This can have repercussions on their professional identities and, by extension, their entrepreneurial identities.
With the entrepreneurial symbol worn by universities – which is particularly relevant with the set of skills left behind by the undergraduate program of International Development and Globalization offered at the University of Ottawa – as well as the commodification of the self in the labor market, it seems pertinent to ask the question: how do socialization at school and work and the relationship with the future influence or not to the formation of entrepreneurial identities of young graduate students in the undergraduate program of International Development and Globalization at the University of Ottawa? Then, it seems pertinent to ask the following sub-question: how do the groups of belonging and reference of the targeted individuals contribute or not to the formation of their entrepreneurial identities? Nine undergraduate students in International Development and Globalization were interviewed as part of this research to answer these questions. A typology was consequently developed using a qualitative methodology.
For some students, the entrepreneurial identity is simply not necessary because the balance between life and work is salient, given that there is a deep attachment to a group of non-professional membership. Other students, particularly valued at school and at university, endorse an unprofessional entrepreneurial identity. They are inspired by various entrepreneurs and entrepreneurial values, but on the fringes of their career ambitions. Others, more preoccupied with their future because of family values focused on financial prosperity, savings and hard work, display an intermediate entrepreneurial identity, not daring to be fully involved in the entrepreneurial world. That said, some students put an instrumental entrepreneurial identity forward, which becomes for them a true social vector.
Identifer | oai:union.ndltd.org:uottawa.ca/oai:ruor.uottawa.ca:10393/38607 |
Date | 21 December 2018 |
Creators | Valiquette-Tessier, Sara-Ève |
Contributors | Meunier, Martin |
Publisher | Université d'Ottawa / University of Ottawa |
Source Sets | Université d’Ottawa |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thesis |
Format | application/pdf |
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