En France, aujourd’hui, cohabitent des protagonistes de l’histoire franco-algérienne qui ont pu occuper des positions antagonistes, ainsi que leurs descendants ; ils sont communément appelés « algérien », « harki » et « pied-noir ». Cette thèse présente l’étude croisée des processus de construction mémorielle après la guerre d’indépendance algérienne dans ces trois groupes socio-historiques. Les récits des histoires de famille ont été confrontés à l’Histoire écrite par les historiens. Le corpus se compose de personnes nées pendant la période coloniale, ayant vécu la guerre et la migration vers la France hexagonale, ainsi que des personnes de la génération de leurs enfants et de leurs petits-enfants.A partir de la constitution des familles, y compris dans leur dimension transnationale, nous proposons d’interroger les processus de transmission des souvenirs et leurs réappropriations par les individus de ces trois générations. A travers le croisement de ces mémoires, la pertinence de la catégorisation socio-historique est questionnée, qu’il s’agisse de constructions mémorielles ou d’appartenance. Ces mémoires, souvent opposées dans leur regard sur les événements, s’inscrivent sur un territoire au récit national commun, mais dans lequel elles ne se retrouvent pas toujours. Nous nous intéressons également aux représentations de soi et de l’Autre, construites à partir de cette histoire franco-algérienne et à leurs conséquences sur la cohésion sociale aujourd’hui. / Protagonists of the French-Algerian History, as well as their descendants, which occupied antagonistic positions during the independence war, cohabit in France nowadays. They are commonly called « Algerians », « Harkis » and « Black Feet people ». This thesis presents a cross-study of memorial construction processes after the Algerian Independence War within these three socio-historical groupes. Family history narratives have been confronted to History written by historians. The corpus is composed of persons born during the colonial period, having experienced the war and the migrations towards France, as well as their children and grandchildren.We examine the mechanisms of transmiting memories and their re-appropriation by individuals belonging to these three generations. We take into account families relationships and their transnational dimension. By crossing these memories, the relevance of the socio-historical categories is questioned, checking whether they reflect a memorial construction or a sense of belonging. These memories, often in opposition to each other, take part of a common national narrative into which people don’t completely identify themselves. We are also interested in the representations of oneself and otherness as an outcome of French-Algerian history and in their consequences on current social cohesion.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2016TOU20062 |
Date | 09 September 2016 |
Creators | Kydjian, Maïlys |
Contributors | Toulouse 2, Peralva, Angelina, Guerraoui, Zohra |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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