Return to search

Intervenir auprès d'adultes dépendants à l'alcool ou aux drogues ayant expérimenté une ou plusieurs rechutes point de vue de l'usager et de l'intervenant

La présente étude exploratoire a pour objectif d'identifier les raisons qui incitent les personnes expérimentant une ou plusieurs rechutes à retourner vers les mêmes services, les besoins de ces personnes, les services qui pourraient répondre à leurs besoins ainsi que les attitudes professionnelles favorisant le maintien et le retour dans les services. Les données résultent d'entrevues semi-structurées. Les résultats indiquent d'abord que l'ampleur des conséquences négatives associées à la consommation et vécues par la personne influence le retour dans les services. Les individus motivés à modifier leurs habitudes de consommation et ayant apprécié les services reçus antérieurement seraient davantage portés à faire appel aux services à plus d'une reprise. En ce qui concerne les besoins, les usagers ayant expérimenté une ou plusieurs rechutes dans le passé seraient exposés à un grand nombre de difficultés touchant plusieurs sphères de leur vie telles que leur bien-être psychologique, leurs relations interpersonnelles, de même qu'au niveau de leurs besoins de base. L'ampleur des difficultés présentées par ces personnes pourrait d'ailleurs nécessiter, dans certains cas, un temps d'arrêt de leur milieu de consommation ou encore, la réorganisation de leur mode de vie. Par ailleurs, les résultats font ressortir l'importance d'une aide extérieure et du réseau social de soutien dans le rétablissement des personnes ayant expérimenté une ou plusieurs rechutes. Devant l'absence de services spécifiques à la clientèle ayant vécu une ou plusieurs rechutes, certaines pistes d'amélioration à apporter dans les services actuels ont aussi été suggérées par les participants, soit de rendre les services plus accessibles, d'augmenter l'intensité des services offerts, que les services spécialisés en dépendance instaurent une ligne téléphonique de crise, que ces usagers puissent bénéficier d'un suivi à plus long terme une fois le traitement régulier terminé et de favoriser une meilleure connaissance de la rechute et des services offerts dans la communauté. Certaines attitudes de l'intervenant auraient aussi une influence sur le maintien et le retour des personnes en rechute au sein des services. En ce sens, les résultats de cette étude suggèrent plusieurs avenues intéressantes pour le développement et l'adaptation des services actuels à la clientèle confrontée à une ou plusieurs rechutes. D'abord, l'accumulation de conséquences négatives au cours de la rechute, de même que l'absence d'un portrait homogène caractérisant les difficultés présentées par ces usagers militent en faveur d'une évaluation exhaustive, dressant un portrait global de l'usager, à chaque nouvelle demande de services. Par ailleurs, les résultats viennent confirmer qu'en raison de leur plus grande vulnérabilité (Anglin et al. , 1997; Claus et al. , 1999; Grella et al. , 2003; Hser et al. , 1999a; Hser et al. , 1999b; Rash et al. , 2008), les usagers utilisant les services à répétition suite à une rechute auraient avantage à recevoir des services d'une plus grande intensité et s'échelonnant sur une plus longue période. La qualité de la relation entre l'usager et le professionnel aurait aussi un impact sur la motivation des usagers à poursuivre leur démarche et à faire de nouveau appel aux services en cas de besoins. Devant le faible réseau social de soutien qu'ils présentent, les usagers chronicisés se tourneraient vers les services afin d'aller chercher l'appui et l'accompagnement nécessaire pour se sortir de leur dépendance. Considérant que les rechutes peuvent affecter l'estime et l'espoir de réussir à vaincre de leur dépendance (Mercier et Alarie, 2000), les intervenants devraient privilégier l'approche motivationnelle et éviter de se montrer culpabilisants à l'égard de la rechute de leurs clients et ce, afin de s'assurer que ces personnes demeurent suffisamment longtemps dans les services pour bénéficier des effets positifs des traitements reçus (Claus et al. , 1999; Hser et al. , 1999a; Hser et al. 1999b; Rash et al. , 2008). Or, devant l'impact positif du réseau social sur le rétablissement des usagers à long terme (Hser et al. , 1999a; Scott et Dennis, 2009), les professionnels ne devraient pas demeurer la seule source de soutien, mais plutôt tenter d'amener ces usagers à se créer un réseau de soutien positif. Enfin, pour pallier au manque d'accessibilité à certains services, l'instauration d'un service téléphonique de crise apparaît comme une avenue pertinente à considérer. Certaines limites doivent toutefois être considérées dans l'interprétation des résultats obtenus dans le cadre de cette étude, notamment en ce qui concerne l'hétérogénéité des profils des usagers de l'échantillon en termes de services reçus dans le passé, rendant les résultats difficilement généralisables à l'ensemble des services offerts pour les personnes dépendantes. les besoins de ces personnes, les services qui pourraient répondre à leurs besoins ainsi que les attitudes professionnelles favorisant le maintien et le retour dans les services. Les données résultent d'entrevues semi-structurées. Les résultats indiquent d'abord que l'ampleur des conséquences négatives associées à la consommation et vécues par la personne influence le retour dans les services. Les individus motivés à modifier leurs habitudes de consommation et ayant apprécié les services reçus antérieurement seraient davantage portés à faire appel aux services à plus d'une reprise. En ce qui concerne les besoins, les usagers ayant expérimenté une ou plusieurs rechutes dans le passé seraient exposés à un grand nombre de difficultés touchant plusieurs sphères de leur vie telles que leur bien-être psychologique, leurs relations interpersonnelles, de même qu'au niveau de leurs besoins de base. L'ampleur des difficultés présentées par ces personnes pourrait d'ailleurs nécessiter, dans certains cas, un temps d'arrêt de leur milieu de consommation ou encore, la réorganisation de leur mode de vie. Par ailleurs, les résultats font ressortir l'importance d'une aide extérieure et du réseau social de soutien dans le rétablissement des personnes ayant expérimenté une ou plusieurs rechutes. Devant l'absence de services spécifiques à la clientèle ayant vécu une ou plusieurs rechutes, certaines pistes d'amélioration à apporter dans les services actuels ont aussi été suggérées par les participants, soit de rendre les services plus accessibles, d'augmenter l'intensité des services offerts, que les services spécialisés en dépendance instaurent une ligne téléphonique de crise, que ces usagers puissent bénéficier d'un suivi à plus long terme une fois le traitement régulier terminé et de favoriser une meilleure connaissance de la rechute et des services offerts dans la communauté. Certaines attitudes de l'intervenant auraient aussi une influence sur le maintien et le retour des personnes en rechute au sein des services. En ce sens, les résultats de cette étude suggèrent plusieurs avenues intéressantes pour le développement et l'adaptation des services actuels à la clientèle confrontée à une ou plusieurs rechutes. D'abord, l'accumulation de conséquences négatives au cours de la rechute, de même que l'absence d'un portrait homogène caractérisant les difficultés présentées par ces usagers militent en faveur d'une évaluation exhaustive, dressant un portrait global de l'usager, à chaque nouvelle demande de services. Par ailleurs, les résultats viennent confirmer qu'en raison de leur plus grande vulnérabilité (Anglin et al. , 1997; Claus et al. , 1999; Grella et al. , 2003; Hser et al. , 1999a; Hser et al. , 1999b; Rash et al. , 2008), les usagers utilisant les services à répétition suite à une rechute auraient avantage à recevoir des services d'une plus grande intensité et s'échelonnant sur une plus longue période. La qualité de la relation entre l'usager et le professionnel aurait aussi un impact sur la motivation des usagers à poursuivre leur démarche et à faire de nouveau appel aux services en cas de besoins. Devant le faible réseau social de soutien qu'ils présentent, les usagers chronicisés se tourneraient vers les services afin d'aller chercher l'appui et l'accompagnement nécessaire pour se sortir de leur dépendance. Considérant que les rechutes peuvent affecter l'estime et l'espoir de réussir à vaincre de leur dépendance (Mercier et Alarie, 2000), les intervenants devraient privilégier l'approche motivationnelle et éviter de se montrer culpabilisants à l'égard de la rechute de leurs clients et ce, afin de s'assurer que ces personnes demeurent suffisamment longtemps dans les services pour bénéficier des effets positifs des traitements reçus (Claus et al. , 1999; Hser et al. , 1999a; Hser et al. 1999b; Rash et al. , 2008). Or, devant l'impact positif du réseau social sur le rétablissement des usagers à long terme (Hser et al. , 1999a; Scott et Dennis, 2009), les professionnels ne devraient pas demeurer la seule source de soutien, mais plutôt tenter d'amener ces usagers à se créer un réseau de soutien positif. Enfin, pour pallier au manque d'accessibilité à certains services, l'instauration d'un service téléphonique de crise apparaît comme une avenue pertinente à considérer. Certaines limites doivent toutefois être considérées dans l'interprétation des résultats obtenus dans le cadre de cette étude, notamment en ce qui concerne l'hétérogénéité des profils des usagers de l'échantillon en termes de services reçus dans le passé, rendant les résultats difficilement généralisables à l'ensemble des services offerts pour les personnes dépendantes"--Résumé abrégé par UMI

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/5593
Date January 2012
CreatorsGormley, Amélie
ContributorsLaventure, Myriam
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Amélie Gormley

Page generated in 0.0154 seconds