Cette étude explore le rôle occupé par la figure du Métis, en tant que symbole fondateur du nationalisme Mexicaine de la période postrévolutionnaire (1921 – 1945). La recherche s’organise en fonction de trois pôles : 1) les discours littéraires autour du Métissage et leur intégration à la sphère du discours politique, 2) La position et le rôle joué par les intellectuels et scientifiques d’État dans le processus de création, importation, nationalisation et adaptation d’un appareil des savoirs qui positionnait le Métis comme modèle de la citoyenneté mexicaine et 3) L’ensemble des moyens techniques visant au métissage (plus culturel que phénotypique) de la population en tant qu’ensemble d’êtres vivants (ce que Michel Foucault appelle le biopouvoir). Finalement, notre recherche vise à démontrer comment la démographie et les politiques de santé publique de l’époque ont servi à façonner l’idée d’une nation mexicaine peuplée par une population Métisse. Or, ce Métis était moins un phénotype particulier que l’amalgame d’une série de coutumes et des traits culturels spécifiques et associés à l’idée de la modernité et du progrès. Ainsi, à la différence du « Métis » tel que perçu par les théories postcoloniales, le « Métis » du nationalisme mexicain visait à homogénéiser la population et non pas a célébrer sa diversité. / The aim of this study is to explore the role played by the Mestizo as a central figure of the nation building process in post-revolutionary Mexico (between 1921 and 1945). Our approach is threefold: firstly, It synthesises the evolution and changes in the literary construction of the Mestizo (which evolved from an undesired but unavoidable consequence of colonisation into the ideal of a new, homogeneous and distinctive national population), and the concomitant integration of this ideas into political discourse. Secondly, it explores the role played by the State’s intellectuals and scientists in the creation of a body of knowledge that legitimated the Mestizo as a convenient symbol of Mexican citizenship. Finally, it studies the ways in which these discourses crystallized in a series of technologies aiming at the construction of the Mexican mestizo population. The technologies studied here are, following the notion of biopolitics as developed by Michel Foucault, the production of official statistics and the creation of public health policies and institutions aimed at creating the notion and specific characteristics of the average Mexican (which were more focused on the cultural than in the phonotypical aspects). In defining what was a Mexican supposed to be, the nationalist project was also pushing out of the limits of the us those individuals who refused or were not able to comply with the definition of a Mestizo.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/4710 |
Date | 03 1900 |
Creators | Roffe Gutman, Mayra |
Contributors | Pantaleon, Jorge, Bilge, Sirma |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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