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Effets d'une pression positive continue nasale sur la sécurité, l'efficacité et la physiologie de l'alimentation orale chez l'agneau nouveau-né

Introduction: En raison de leur immaturité, les nouveau-nés prématurés se heurtent à plusieurs difficultés alimentaires au cours de leur développement. Pour remédier à ces difficultés, les équipes de néonatologie sont en constante recherche de stratégies d'optimisation de l'alimentation. Les connaissances actuelles suggèrent que l'autonomie alimentaire chez le prématuré est grandement favorisée par une initiation précoce à l'alimentation orale, à un âge où une aide respiratoire par pression positive continue (PPC) est souvent requise pour le traitement de pathologies respiratoires. A ce jour, nombre de néonatologistes refusent d'alimenter oralement un nouveau-né sous PPC, craignant notamment l'aspiration trachéale. Puisqu'une telle crainte limite l'application de cette stratégie d'optimisation de l'alimentation, l'objectif de la présente étude était d'évaluer pour la première fois l'effet d'une PPC nasale sur la sécurité, l'efficacité et la physiologie de l'alimentation orale. L'hypothèse de recherche était que la PPC n'aurait que peu ou pas d'effets sur ces composantes de l'alimentation orale. Méthodes: Huit agneaux nés à terme ont été instrumentés chirurgicalement à 2 jours de vie afin de recueillir l'activité électrique des muscles constricteurs du larynx, l'activité électrique cardiaque (ECG) et les gaz sanguins artériels. Deux jours après la chirurgie, les agneaux ont été nourris au biberon sous 4 niveaux de PPC (0, 4, 7 et 10 cm H [indice inférieur 2] O) délivrée par masque nasal, ainsi qu'une 5e condition sans PPC ni masque nasal, le tout selon un ordre aléatoire et dans un plan d'étude croisé. Les mouvements respiratoires des agneaux ont été recueillis par 2 bandes élastiques (pléthysmographie respiratoire d'inductance) placées autour de l'abdomen et du thorax, et la saturation a été captée par oxymétrie pulsée. Résultats: A quelques exceptions près, la PPC nasale n'a pas modifié les événements cardiorespiratoires, quelle que soit la valeur de PPC délivrée. Il en est de même pour l'efficacité et la physiologie de l'alimentation. Il est à noter que seules de minimes différences ont été observées pour certains paramètres dans les valeurs de PPC les plus élevées (7 et 10 cm H [indice inférieur 2] O), sans qu'une tendance globale ne puisse toutefois en être extrapolée. Conclusion: Ces résultats représentent un premier pas vers la connaissance de l'effet d'une PPC sur l'alimentation orale, et tendent à démontrer la sécurité d'une telle pratique chez l'agneau nouveau-né à terme. Les prochaines études à ce sujet, qui verront certainement à se rapprocher de plus en plus de la réalité clinique en néonatologie, seront très importantes puisqu'elles permettront de déterminer s'il est possible ou non d'utiliser la stratégie d'initiation précoce à l'alimentation orale chez les prématurés qui nécessitent l'aide respiratoire d'une PPC.

Identiferoai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6273
Date January 2012
CreatorsBernier, Anne
ContributorsPraud, Jean-Paul
PublisherUniversité de Sherbrooke
Source SetsUniversité de Sherbrooke
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeMémoire
Rights© Anne Bernier

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