Située au croisement de plusieurs disciplines – anthropologie, sociologie, histoire de l’art,études féministes et sur le genre – cette thèse s’intéresse aux oeuvres, aux pratiques, aux parcours et aux discours des femmes artistes maori néo-zélandaises s’inscrivant dans le champ de l’art contemporain et vivant en milieu urbain. Ces artistes sont à l’origine de revendications politiques et d’affirmations identitaires singulières du fait de leurs multiples appartenances : leurs productions recèlent des références simultanées à leurs histoires individuelles, à leur statut de membres d’une minorité autochtone et d’une tribu, à leur condition de femmes et de citoyennes au sein de la nation néo-zélandaise.L’analyse des données obtenues après avoir mené une enquête de terrain d’un an en Nouvelle-Zélande en 2012-2013, des recherches complémentaires sur Internet et des échanges avec les artistes au retour du terrain permet de montrer comment ces dernières s’inscrivent dans le mouvement actuel d’affirmation maori. En effet, suite à la colonisation britannique du XIX e siècle, les Maori luttent toujours pour affirmer leurs droits. Dans ce contexte, l’art est utilisé par certaines femmes comme un puissant moyen de contestation et de promotion d’un changement social visant à la reconnaissance du mana wahine (pouvoir, prestige féminin). Ce travail révèle également que la pratique artistique leur offre l’opportunité de réaffirmer les liens les unissant au monde maori tout en leur permettant d’accéder à une certaine autonomisation et émancipation. Elles développent des stratégies originales pour affirmer leur créativité sans transgresser des règles toujours importantes pour les Maori. / At the intersection of several disciplines – anthropology, sociology, art history, and feminist and gender studies, this thesis deals with the works, practices, careers and discourses of New Zealand Maori women artists active in the field of contemporary art and living in an urban environment. Due to their many forms of belonging, these artists are behind specific political demands and identity affirmations: their work contains simultaneous references to the individual histories, their status as members of an indigenous minority and a tribe, and their condition as women and citizens of the New Zealand nation. The analysis of the data obtained after a fieldwork investigation in New Zealand carried out over a year from 2012 to 2013, of complementary research on the Internet and exchanges with artists when back from the field makes it possible to show how these artists are part of today's Maori assertion movement. For since British colonization in the 19th century, the Maori have continued to assert their rights. In this context, some women use art as a powerful means of protest and of promoting social change aimed at the recognition of mana wahine (women's power or prestige). This work also reveals that their artistic practice affords them the opportunity to reassert the ties linking them to the Maori world while at the same time enabling them to attain a certain empowerment and emancipation. They develop original strategies for asserting their creativity without transgressing the rules which remain important for the Maori people.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017AIXM0370 |
Date | 15 December 2017 |
Creators | Pellini, Catherine |
Contributors | Aix-Marseille, Université d'Ottawa, Bonnemère, Pascale, Gagné, Natacha |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0099 seconds