Il est bien établi que l'exposition à court terme aux particules fines dans l’air ambiant en milieu urbain a des effets sur la santé. Toutefois, peu d'études épidémiologiques ont évalué la relation entre les particules fines (PM2.5) de sources spécifiques comme celles dérivées de feux de forêt et les effets sur la santé. Pour l’instant, les risques de mortalité et de morbidité associés aux PM2.5 résultant de la combustion de végétation semblent similaires à ceux des PM2.5 urbaines.
Dans le présent mémoire, nous avons comparé deux méthodes pour quantifier les risques de mortalité et de morbidité associés à l'augmentation des niveaux de PM2.5 à Montréal, dérivées de deux épisodes des feux de forêts majeurs dans le Nord du Québec. La première approche consistait à comparer les décès et les visites aux urgences observées enregistrées au cours des deux épisodes à Montréal à leurs moyennes respectives attendues durant des jours de référence. Nous avons également calculé la surmortalité et la surmorbidité prédites attribuables aux PM2.5 lors des épisodes, en projetant les risques relatifs (RR) rapportés par l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis pour les PM2.5 urbaines, ainsi qu’en appliquant des fonctions de risque estimées à partir des données estivales spécifiques à Montréal. Suivant la première approche, nous avons estimé une surmortalité de +10% pendant les deux épisodes. Cependant, aucune tendance claire n'a été observée pour les visites à l'urgence. Et suivant la 2e approche, la surmortalité prédite attribuable aux niveaux des PM2.5 dérivées des feux de forêt étaient moins élevés que ceux observés, soit de 1 à 4 cas seulement.
Une faible surmortalité attribuable aux niveaux élevés des PM2.5 issues de feux de la forêt boréale du Québec a été estimée par les fonctions de risque ainsi que par la méthode de comparaison des décès observés aux moyennes attendues, sur l’Île de Montréal, située à des centaines de km des sites de feux. / The association between adverse health effects and short term exposure to urban particulate matter in ambient air is well established. Few epidemiological studies have assessed the relation between fine particles (PM2.5) of specific sources like forest fires, and health effects. According to the published literature to date, risks of mortality and morbidity associated with PM2.5 from combustion sources appear similar to those of urban PM2.5. In the present thesis, we compared two methods to quantify mortality and morbidity risks associated with the increase in PM2.5 levels in Montreal, due to two major forest fire episodes in Northern Quebec. In the first approach we compared mortality and emergency room visits counts recorded during the episodes to their respective averages expected on “usual” days. We also calculated deaths and emergency room visits attributable to PM2.5 levels on episode days, using the range of relative risks (RRs) reported by the United-States Environmental Protection Agency (EPA) for urban PM2.5 levels, as well as specific risk functions developed with Montreal summer data.
With the first method, increases of deaths of more than 10% were observed for both episodes. However no clear tendency was observed in emergency room visits. Estimated attributable deaths associated with the increase in PM2.5 levels were smaller than those observed and ranged between 1 to 4 cases.
PM2.5 from Quebec boreal forest fires were associated with small increases in mortality estimated either with the risk function method or by contrasting observed deaths on “episode” days to“usual” days, on the Island of Montreal, hundreds of kilometers away from the fire sites.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/8978 |
Date | 08 1900 |
Creators | Mahtlouthi, Fatma |
Contributors | Smargiassi, Audrey |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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