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Esthétique des Ruines et Dystopie dans le roman Anglais postmoderne : une lecture de Riddley Walker, (1980) de Russel Hoban, Cloud Atlas, (2004) de David Mitchell et The Book of Dave (2006) de Will Self. / Aesthethic of Ruins and Dystopia in Postmodern English Novels : a reading of Russel Hoban's Riddley Walker (1980),David Mitchell's Cloud Atlas (2004) and Will Self's The Book of Dave (2006.

Les concepts de dystopie et de postmodernisme ont pris une dimension nouvelle depuis une vingtaine d’années environ.Ces concepts, qui ont fait l’objet d’études multiples tant sur le plan littéraire qu’historique, pour ne citer que ces deuxdomaines-là, ont révélé d’autres perspectives qui, de notre point de vue, n’ont pas encore été abordées. Il s’agit parexemple du rapport entre la dystopie et les ruines. A travers cette thèse, nous avons étudié les concepts de dystopie et deruines tel qu’ils apparaissent dans trois oeuvres (Riddley Walker, (1980) de Russel Hoban, Cloud Atlas, (2004) de DavidMitchell et The Book of Dave (2006) de Will Self) à la lumière des évènements contemporains et en rapport avec lepostmodernisme. Ce corpus a permis de souligner des liens entre dystopie et postmodernisme grâce à la valeuresthétique, éthique, poétique et politique des ruines dont l’ubiquité nous a fait considérer les oeuvres dystopiquescomme un portrait du monde où nous vivons. Cette thèse a par ailleurs permis de souligner le comportementautodestructeur de l’homme, en rapport avec la notion de progrès qui est constamment remise sur le métier, devenantplus une illusion qu’une réalité au moyen de scènes de violence dont les principales illustrations restent les deux conflitsmondiaux avec la Shoah et les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki ainsi que l’utilisation des armeschimiques. En plus d’être un trait d’union entre dystopie et postmodernisme, les ruines s’érigent en témoin du passésinistre de l’homme vers lequel elles guident les contemplateurs tout en leur rappelant la vanité de leur vie etl’évanescence de toute existence. L’ubiquité des ruines ne cesse de plonger survivants et contemplateurs dans unemélancolie à laquelle s’ajoute le trauma lié à la perte et la menace de répétition du passé. Les ruines deviennent alorsune forme d’expression, un langage pour les dystopies postmodernes et, à travers elles, les disparus prennent la parole.Les traces de ce qui a été sont ainsi devenues des médias par lesquels le silence des ruines devient la parole de ceux quine sont plus, révélant de manière continue la présence du passé. / The concepts of dystopia and postmodernism have taken a new dimension for the past two decades. These conceptshave been explored in multiple studies from both literary and historical viewpoints, to name but these two areas thathave revealed other perspectives, which, to our knowledge, have not yet been addressed. This is the case, for example,of the relationship between dystopia and ruins. The present work explores the concepts of dystopia and ruins as theyappear in the three books (Riddley Walker (1980) by Russell Hoban, Cloud Atlas (2004) by David Mitchell and TheBook of Dave (2006) by Will Self) in the light of contemporary events and in connection with postmodernism. Thiscorpus was used to discover the links between dystopia and postmodernism through the aesthetic, ethical, poetic andpolitical values of ruins, the ubiquity of which brought us to consider the dystopian works as a depiction of the world inwhich we live. The present study has also helped highlight the destructive behavior of Man in relation to the notion ofprogress that is constantly questioned, thus becoming more of an illusion than a reality because of scenes of violencemainly illustrated by the two World Wars with the Shoah and the atomic bombs dropped on Hiroshima and Nagasaki,as well as the use of chemical weapons, commonly called mass destruction weapons. Besides being a bridge betweendystopia and postmodernism, ruins stand as witnesses of Man’s sinister past toward which they direct contemplatorswhile reminding them of the vanity of their lives and the evanescence of any existence. The ubiquity of the ruinsrelentlessly plunges survivors and contemplators into a melancholy supplemented by the trauma associated to thefeeling of loss and the threat of a repetition of the past. The ruin thus becomes a form of expression, a language forpostmodern dystopias and through it, the departed speak. The traces of what has been have thus become media through

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016MON30080
Date19 November 2016
CreatorsDiop, Babacar
ContributorsMontpellier 3, Ganteau, Jean-Michel
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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