Depuis la deuxième moitié du XXe siècle, un renouveau des fonctions et des représentations s'impose dans les campagnes européennes. Malgré la pluralité des dynamiques territoriales, elles sont devenues des espaces attractifs et accueillent de nouvelles populations aux profils hétérogènes. Ces installations s'insèrent dans un contexte sociétal de mobilité et peuvent être motivées par la recherche d'aménités environnementales, mais aussi suivre des logiques économiques. Elles recomposent les espaces ruraux et introduisent de nouveaux modes de vivre les campagnes. Par la comparaison de deux territoires ruraux, l'un en Limousin, à proximité de la Montagne limousine, l'autre dans le sud de l'Aragon, dans la Sierra de Albarracín, ce travail analyse les rapports spatiaux qui se développent dans des espaces ruraux investis par des flux migratoires. L'accent est mis sur les modalités de cohabitation et les relations au territoire qui structurent un espace partagé par des groupes sociaux qui l'habitent, le pratiquent, y tissent des liens de manière différente, laissant apparaître des clivages. Cette hétérogénéité ressort par l'analyse des mobilités spatiales, qui influencent les représentations territoriales et est source de nouvelles formes d'inégalités. Dans un contexte où la mobilité redéfinit les relations aux territoires, les ancrages deviennent réversibles, mais de nouvelles formes d'investissement apparaissent et permettent de construire et légitimer l'« être d'ici ». Ces évolutions représentent un enjeu croissant pour les territoires ruraux et pour les politiques d'accueil, qui font face à de nouvelles formes d'inégalités et de stratification sociale. / Since the second half of the 20th C. rural zones in European countries have undergone a revival insofar as concerns their function and designation. Despite the diversity of their territorial dynamics these rural areas have attracted new populations of a very mixed profile. These newcomers insert themselves into a socially mobile context, the motivation for which can be the pursuit of environmental amenities but can also follow an economic logic. They reconstruct these rural areas and introduce a new way of life into the countryside. Comparing two rural territories, the one in the Limousin region next to the Limousin Mountains, and the other in southern Aragon, in the Sierra de Albarracín, this work analyses the spatial relationships which develop in rural areas having experienced migratory influx. The accent is placed on the means of cohabitating and relating to the territory which creates a space shared by the different social groups which inhabit it, live it, and weave attachments to it in different ways, opening the way for breaches to appear. This heterogeneity comes to light through the analysis of spatial mobility which affects the territorial designation and becomes a source of new forms of inequality. In the context where mobility redefines the relationship with the territory, foundations become reversible with new forms of commitments appearing, permitting the reconstruction and legitimization of who can say “I belong here”. These developments create new stakes for the rural territories and their politics concerning newcomers, faced with new forms of inequalities and social stratification.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014LIMO0026 |
Date | 11 December 2014 |
Creators | Tommasi, Greta |
Contributors | Limoges, Bernardie-Tahir, Nathalie, Richard, Frédéric |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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